On ne plaisante pas avec le code de la route. Deux hommes l’ont appris à leurs dépens. Ils comparaissaient face à la 18e chambre correctionnelle vendredi.
Encastré contre un arbre
Roland, 54 ans, reconnaît avoir eu de la chance. Quand sa voiture est allée s’encastrer contre un arbre, début avril 2020, il aurait pu perdre la vie. Au lieu de cela, il est blessé aux côtes et aux cervicales. Sa voiture, elle n’est plus qu’un tas de ferraille. À la barre de la 18e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg, il a dit, vendredi, ne plus du tout se souvenir de l’accident. Contrarié par des problèmes familiaux, il avait un peu trop bu pour se détendre.
Mais comme l’a rappelé le procureur, l’alcool ne fait pas disparaître les problèmes. Au contraire, il peut en créer de nouveaux. Roland pourrait s’avérer heureux de ne pas avoir mis en danger la vie d’un tiers, indique le parquetier avant de requérir une amende et une interdiction de conduire de 13 mois. L’avocat du prévenu a invoqué le dépassement du délai raisonnable pour tenter de réduire la peine. Prononcé le 11 janvier.
Voiture pas assurée
«Le permis de conduire n’est pas un acquis. Quand on en a besoin, on y fait attention», a répondu le procureur à João qui se plaignait de la sévérité de la peine de 18 mois d’interdiction de conduire requise contre lui. Le prévenu d’une cinquantaine d’années est chauffeur de bus et craint de perdre son emploi à la suite d’une éventuelle condamnation. Le 9 janvier 2020, il avait été impliqué dans un accident de la circulation à Mondercange avec une voiture qui n’était pas assurée et pour laquelle la taxe sur les véhicules routiers n’avait pas été réglée.
Le prévenu a expliqué, vendredi, ne pas être parvenu à faire démarrer son propre véhicule et avoir emprunté la voiture de son fils, sachant qu’elle n’était pas en règle, pour éviter d’arriver en retard au travail et de prendre un blâme. «Sur le moment, c’était la meilleure solution», a-t-il expliqué. Le procureur lui a reproché un «désintérêt pour les règles du code de la route», en pointant deux antécédents, et le président de la 18e chambre a rappelé qu’il «vaut pour tout le monde». Prononcé le 11 janvier.