Six jeunes Allemands sont morts, fauchés par un automobiliste en état d’ivresse selon les premiers éléments recueillis, et onze autres personnes ont été blessées, à leur sortie d’une discothèque d’une localité de montagne du nord de l’Italie, proche de la frontière autrichienne.
L’accident s’est produit vers 1h15 du matin à la sortie du petit village de Lutago, dans le Haut Adige, connu des amateurs de pistes de ski et pour la beauté de ses paysages en été. Après avoir passé la soirée en discothèque, le groupe de jeunes touristes se trouvait à proximité de leur autobus quand une voiture est arrivée à grande vitesse. Certains ont été projetés à plusieurs dizaines de mètres. Six jeunes sont morts dans l’accident, onze autres — dont deux apparemment originaires de la région du Haut Adige — ont été blessés, a indiqué un responsable des pompiers de Lutago. Deux personnes, très grièvement touchées, ont été transportées dont l’une en hélicoptère à l’hôpital d’Innsbruck (Autriche) à une cinquantaine de km de là. Neuf autres blessés ont été pris en charge dans les hôpitaux italiens de Brunico, Bolzano et Bressanone.
« La nouvelle année débute par une tragédie, nous sommes proches des victimes et de leurs familles », a déclaré devant la presse le gouverneur du Haut Adige, Arno Kompatscher.
« Scène terrible »
Le Haut Adige (Tyrol du sud pour les Autrichiens) est une région germanophone qui bénéficie d’une très large autonomie. Selon la chaîne de télévision en continu Rainews24, le conducteur de la voiture est un jeune de 28 ans habitant dans la zone « et qui aurait eu un taux d’alcoolémie très élevé dans le sang ». Il a été arrêté et se trouve dans un hôpital voisin sous la garde des carabiniers. Un total de 160 secouristes a été mobilisé à la suite de l’accident, selon un communiqué des pompiers de Lutago, et un véritable hôpital de campagne a été monté sur le bord de la route où les jeunes touristes ont été renversés. « Une scène terrible, des gens par terre, les cris et la douleur, une tragédie, on n’a pas de mots », a décrit la réceptionniste d’un hôtel de la zone interrogée par le quotidien Corriere della Sera.
AFP