Pierre Peters (67 ans) n’est pas un inconnu de la justice luxembourgeoise. Par le passé, le cofondateur du parti d’extrême droite «National-Bewegong» a déjà été condamné plus d’une fois pour incitation à la haine. Fin 2016, il avait échappé de justesse à la peine de prison ferme prononcée par les premiers juges quand la Cour d’appel l’avait remplacée par une amende de 7 000 euros.
Mercredi matin, le sexagénaire était une nouvelle fois cité rendez-vous devant le tribunal correctionnel. De nouveau pour des propos haineux à l’égard des étrangers résidant au Grand-Duché. Les publications sur Facebook que le parquet a dans le viseur datent de fin 2019 et du printemps 2020.
Mais pour le procès, il faudra finalement revenir. «Je vous prie de remettre les affaires, car mon avocate Me Biermann est une patiente à risque. Elle ne peut venir à cause de votre virus chinois qui circule ici», s’est avancé le prévenu à la barre.
«Ce n’est que partie remise»
Comme c’est le droit de tout prévenu d’être assisté par un avocat, le procès a été reporté. «Ce n’est que partie remise, car il y a encore d’autres dossiers qui sont en route», a fait savoir la représentante du parquet. Au début de l’audience, elle avait remis au prévenu son casier judiciaire pour qu’il puisse y jeter un coup d’œil. Ce dernier l’a fermement contesté. «Ce n’est pas le dernier casier. Je viens juste d’aller chercher mon casier», a-t-il dit avant de montrer son document aux juges. «C’est le bulletin numéro 3 que vous avez», a fait remarquer le président. Avant de quitter la salle, Pierre Peters avait encore une dernière demande : «Mon avocate aimerait avoir le procès-verbal.» «Alors qu’elle fasse un courrier», lui a suggéré la parquetière.
F. A.