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Incident dans le quartier Gare : les politiques réagissent vivement


À son arrivée à l'hôpital, l'homme blessé à la jambe a insulté et craché sur les infirmiers qui tentaient de le soigner. (Photo : capture d'écran)

L’incident de samedi soir où un maître-chien s’est retrouvé incapable de maitriser son animal alors que celui-ci agrippait la jambe un individu ivre résonne dans la sphère politique. La polémique enfle.

Un maître-chien qui ne parvient visiblement pas à contrôler son animal alors que celui-ci maintient fermement ses crocs enfoncés dans le pantalon d’un homme à terre. Trois personnes tirant le blessé pour le libérer, l’agent de sécurité faisant de même à l’opposé. Avec en fond sonore, les cris des passants pris par la panique : « Lachez-le ! Lachez-le ! » . Cette scène a eu lieu ce samedi soir aux abords de la gare centrale de Luxembourg. Filmée mais ne montrant pas le départ de l’altercation, elle a été diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis, son retentissement n’en finit pas de prendre de l’ampleur.

Des voix s’élèvent pour défendre Lydie Polfer, la bourgmestre de la capitale, et sa décision de faire appel  à une société de gardiennage pour assurer la tranquillité du quartier Gare. À l’opposé, certains pointent du doigt le fait que cette mission devrait être assurée par les agents assermentés de la police grand-ducale. Au milieu, un individu assailli et blessé à la jambe qui, lors de son arrivée à l’hôpital, insulte, se débat et crache sur les infirmiers qui tentent de le soigner.

Du côté de la société G4S, qui emploie le maitre-chien, une plainte a été déposée juste après les faits. Son managing director, Laurent Jossart, évoque une situation de « légitime défense ».

Les politiques pointent les patrouilles privées

Face à cette histoire qui interpelle, les politiques ont réagi. Ce lundi matin, Déi Lénk a envoyé un communiqué soulignant le fait que « dans notre ville, une personne a été mise en danger par des agents de sécurité privés engagés par le Collège échevinal pour la surveillance générale de l’espace public, cela en violation des lois du pays, qui confient cette tâche à la police. » Le parti souhaite que la Ville mette immédiatement fin au contrat avec la société de gardiennage privée G4S et que le Collège échevinal de la Ville assume sa responsabilité politique pour cette attaque « ignoble » et « illégale ».

François Benoit et Christa Brömmel de Déi Gréng  interpellent la bourgmestre : « est-ce que le Conseil échevinal reste d’avis que le recours à des patrouilles canines privées reste un moyen adapté et maîtrisable pour répondre au sentiment d’insécurité qu’il peut y avoir dans certains quartiers de la ville ? »

«Peu importe comment vous vous comportez, dans un espace public aucune entreprise privée n’a le droit de vous blesser», rappelle le député Marc Goergen (Les Pirates).

Depuis fin 2020, le sujet des patrouilles crée le débat entre la bourgmestre et le ministre de la Sécurité intérieure Henri Kox (Déi Gréng). Ce lundi à 17 heures, Lydie Polfer doit tenir une conférence de presse pour revenir sur cet événement.

LQ

2 plusieurs commentaires

  1. Nach mei securitiy, leider ged ed net mei anescht…..vill Wouscht an de läschten Joeren komm…..

  2. Voilà qui est bien triste.
    Un fait divers prouvant l’agressivité dans nos rues, et les politiques interviennent dès que cela devient médiatisé pour faire parler de soi.
    Le provocateur ( même par rapport à la police et par rapport au personnel médical) devient victime, et le chien est condamné même s’il ne fait que réagir.
    La question qui n’est pas posée, mais qui devrait l’être: que s’est il passé AVANT l’incident?