Un homme de 36 ans, arrêté à Bruxelles pour avoir tenté de jeter un cocktail molotov à l’extérieur du Parlement fédéral belge, a expliqué avoir agi en « représailles à la mauvaise gestion de la crise sanitaire », a indiqué mardi le parquet de Bruxelles.
L’homme a été arrêté par une patrouille de police, attirée par son « comportement suspect », au moment où il tentait de lancer l’engin de sa fabrication sur le bâtiment, lundi en fin de matinée. Les dégâts, sur la voirie, sont minimes, et il n’y a pas eu de blessés, a précisé Denis Goeman, porte-parole du parquet, lors d’une conférence de presse.
Malgré certains documents retrouvés dans sa voiture garée à proximité du Parlement et à son domicile, qui « laissent à penser » que le suspect « pourrait avoir des convictions extrêmes », l’homme âgé de 36 ans et originaire du Limbourg ne semble pas avoir agi au nom d’une « conviction politique déterminée ». « La teneur des documents pourrait laisser entendre que la personne a des idées extrémistes. En tout cas il n’y a pas de revendication d’un parti ou d’une idéologie d’extrême droite ou d’extrême gauche », a affirmé Denis Goeman. « Il explique dans son audition que la raison de son acte est que le monde politique a mal géré la crise sanitaire » liée à la pandémie de coronavirus, a ajouté le porte-parole. Ceci alors que la Belgique a imposé de nouvelles restrictions lundi, face à la hausse des nouveaux cas de Covid-19.
Le suspect était connu des services judiciaires mais n’avait pas de casier judiciaire « à proprement dire », a encore indiqué Denis Goeman. Un juge d’instruction a été saisi et devra se prononcer sur une inculpation.
LQ/AFP