Les faits reprochés au prévenu, âgé aujourd’hui de 29 ans, remontent à la nuit du 21 au 22 juillet 2014. Le soir, alors que sa belle-fille de 14 ans dormait en sous-vêtements, il était entré dans sa chambre et l’avait prise en photo à son insu.
La mère avait fini par trouver ces photos sur le portable de son mari. Elle avait alors porté plainte. Devant l’enquêteur de la police judiciaire, au service protection de la jeunesse, celui-ci avait admis avoir fait une bêtise. « Il m’a expliqué qu’il voulait le divorce. Sachant que sa femme est jalouse, il avait fait les photos », rapporte l’enquêteur. C’est également l’explication que le prévenu a livrée, hier matin, devant le tribunal correctionnel.
Au total, sept photos et un film parcourant le corps de l’adolescente de la tête aux pieds ont été retrouvés. L’enquête n’a pas décelé d’autre matériel pédopornographique sur l’ordinateur du prévenu. « Cela semble être un acte totalement isolé », conclut l’expert psychiatre, qui n’a pas relevé chez lui de traits patents de pédophilie.
Alors que Me Yves Altwies a demandé une simple amende pour son client, le premier substitut Michèle Feider a requis douze mois de prison pour l’infraction à la loi sur la protection de la vie privée ainsi que la détention de matériel pédopornographique. « Les images visaient les seins et les parties intimes de la jeune fille », a-t-elle souligné. Le parquet ne s’oppose toutefois pas à un sursis.
Prononcé le 25 février.
Fabienne Armborst