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« Il m’a injuriée plusieurs fois depuis le Bock »


Le trentenaire, qui comparaissait mardi à la barre, est notamment poursuivi pour avoir harcelé son ex-compagne entre novembre 2013 et août 2014.

Les premiers faits reprochés au prévenu, âgé aujourd’hui de 31 ans, remontent à la mi-novembre 2013. À l’époque, sa compagne avait décidé de se séparer de lui.

« Il s’ensuit un cauchemar qui dure jusqu’à aujourd’hui», a récapitulé le substitut dans son réquisitoire, mardi. On a vu qu’elle a été terrorisée par Monsieur .» La première plainte déposée par l’ex-compagne du prévenu, âgée aujourd’hui de 31 ans, date du 18 novembre 2013. « Il voulait parler avec moi une dernière fois », a-t-elle déclaré, mardi, avant de témoigner qu’après l’avoir maintenue, secouée, son ex lui avait craché au visage. Ce n’était que le début. D’après elle, il n’a en effet pas cessé de la guetter et de l’embêter.

« Il m’a toujours suivie quand je sortais du travail », a-t-elle enchaîné, avant de préciser qu’il arrivait que son ex vienne aussi l’importuner quand elle était au travail. Son lieu de travail se situait alors au Pfaffenthal en dessous du rocher du Bock. « Il m’a injuriée plusieurs fois depuis le Bock », a-t-elle soulevé devant les juges.

Un comportement qu’un collègue de travail, aussi appelé comme témoin, confirme. Ce dernier affirme, en outre, avoir été abordé par le prévenu en juillet 2014. « Laisse ma copine en paix! » Voici ce que le prévenu lui avait fait comprendre dès le début de cette rencontre.

« J’avais peur, parce que je ne savais pas ce qu’il voulait de moi. Il ne comprenait pas que j’étais juste un collègue de travail », a noté, hier, le témoin qui explique avoir lui-même un jour été suivi en voiture jusqu’à Frisange.

L’expert psychiatre qui a examiné le prévenu n’a décelé aucune maladie psychiatrique. « Il est responsable de ses actes. Il sait ce qu’il a fait .» Telle était sa conclusion, hier. Il l’a décrit comme quelqu’un de « sûr de soi » et qui « devient rapidement jaloux ».

Le parquet requiert 2 ans contre le prévenu

Lors de son passage à la barre, le prévenu, placé sous contrôle judiciaire, a commencé par s’excuser : « Je regrette avoir fait quelques bêtises.» Or dans la foulée, il a contesté avoir harcelé son ex entre novembre 2013 et août 2014. Il nie avoir injurié et crié sur Madame depuis le Bock. Il ne l’aurait pas non plus attendue devant chez elle. La seule chose qu’il concède, c’est de lui avoir craché un jour au visage.

Or pour le parquet, il y a bien eu harcèlement obsessionnel. Il l’avait aussi appelée pas moins de 57 fois au printemps 2014 en l’espace de deux jours. Enfin, le parquet constate l’absence de prise de conscience du prévenu. Il requiert deux ans de prison à l’encontre du trentenaire. Si le tribunal estime qu’il y a lieu d’assortir la peine d’un sursis, il demande un sursis probatoire avec l’obligation de ne plus importuner son ex et de suivre un traitement psychiatrique.

L’avocat de la partie civile, quant à lui, réclame 5 000 euros de dommages et intérêts pour dommage moral. Prononcé le 7 janvier.

Fabienne Armborst