Parce qu’il avait filmé les basketteuses à leur insu dans les vestiaires en février 2015, un quadragénaire a été condamné, jeudi matin, à douze mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros. Placé sous le régime du sursis probatoire pendant la durée de cinq ans, il a l’obligation de poursuivre son traitement psychiatrique.
Muni de son portable, l’homme âgé à l’époque de 36 ans était monté sur le toit du centre sportif boulevard Hubert-Clément à Esch-Lallange. À travers une des coupoles, il avait une vue plongeante sur ce qui se passait dans le vestiaire occupé par l’équipe dames. Ni vu ni connu, il pensait visiblement mener à bien son expédition nocturne. Mais la lumière blanche de son flash l’avait trahi. Surprise, l’une des joueuses avait alerté le concierge du bâtiment.
«C’était juste pour mes besoins»
À la barre de la 12e chambre correctionnelle, l’homme, âgé aujourd’hui de 41 ans, avait reconnu les faits sans détour. «Je regrette profondément ce que j’ai fait. Entre 2011 et 2015, je traversais une phase difficile. Je n’avais pas de travail fixe. J’avais perdu toute mon existence. Je m’enfonçais toujours plus dans ce marécage. Depuis 2016, je suis en traitement chez un docteur pour parler des faits.» Et d’ajouter : «Je n’ai jamais eu l’intention de rendre les photos publiques. C’était juste pour mes besoins.»
Dans son réquisitoire, le parquet avait soulevé la «perversité» des actes du prévenu. La perquisition à son domicile avait permis de voir qu’il avait aussi filmé des femmes dans les toilettes dames d’un parc de jeux couvert à Foetz. Les deux vidéos litigieuses dataient de novembre 2013 et février 2014. L’une montrait une femme, l’autre une fille âgée de six à huit ans, également sans pantalon.
Fabienne Armborst