Accueil | Police-Justice | Hong Kong : deux policiers arrêtés pour avoir battu un homme à l’hôpital

Hong Kong : deux policiers arrêtés pour avoir battu un homme à l’hôpital


Les militants pro-démocratie ne cessent de dénoncer une brutalité policière contre les manifestants. (illustration AFP)

Deux policiers hongkongais ont été arrêtés mardi après la diffusion d’une vidéo les montrant maltraiter un homme sur un brancard dans un hôpital, accentuant un peu plus la pression sur les forces de l’ordre accusées de brutalité par le mouvement pro-démocratie.

« Il est évident que les actes commis par les officiers de police concernés sont illégaux », a déclaré un porte-parole de la police, John Tse, précisant que la police n’avait découvert la vidéo que mardi.

Sur ces images, enregistrées fin juin par une caméra de surveillance, les deux policiers en uniforme matraquent un homme allongé, dont le corps est ceinturé sur un brancard, et semblent vouloir l’empêcher de crier en maintenant fermement un drap sur sa bouche. Dans la pièce exiguë, les deux policiers, seuls, se relaient pour battre l’homme pendant plusieurs minutes. Selon des médias, la personne molestée est âgée de 62 ans.

Visage honni du gouvernement

Selon la police, ce dernier était alors en état d’arrestation. « Les deux officiers impliqués ont été arrêtés pour agression ayant provoqué des blessures corporelles », a ajouté le porte-parole. Il a promis une enquête complète et indépendante, insistant sur le fait que « les officiers de police ne sont jamais autorisés à user de violence ».

De quoi en tous cas alimenter davantage la colère qui gronde contre les forces de police de Hong Kong. Parmi leurs revendications, les militants pro-démocratie, qui manifestent depuis plus de deux mois, réclament la tenue d’une enquête indépendante sur la brutalité policière, comme l’usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc contre les manifestants. Des groupes de militants radicaux se heurtent fréquemment aux forces de l’ordre qui incarnent désormais le visage honni du gouvernement de Hong Kong.

LQ/AFP