Une copie de « Mein Kampf » et un livre d’histoire sur Benito Mussolini ont notamment été découverts chez Luca Traini, l’auteur présumé samedi d’une fusillade à caractère raciste dans le centre de l’Italie, ont révélé dimanche les carabiniers italiens.
Ces publications d’extrême droite, ainsi qu’un magazine sur la jeunesse fasciste ou encore des croix celtiques, ont été trouvés dans une chambre au domicile de sa mère, perquisitionné par la police de Macerata, la localité où le jeune homme a été accusé d’avoir blessé samedi six Africains en tirant des coups de feu à partir d’une voiture qui a sillonné le centre-ville pendant deux heures.
Les enquêteurs ont également saisi les ordinateurs du tireur, dans le cadre d’une enquête pour tentative de « massacre aggravé par un objectif raciste ». L’homme doit aussi répondre du chef de « port illégal d’arme ».
Luca Traini, 28 ans, crâne rasé, tatouage d’inspiration fasciste sur la tempe, a d’après les policiers vidé deux chargeurs avec un pistolet semi-automatique dans les rues de Macerata, une commune de 43 000 habitants, non loin de la côte adriatique.
Il a passé la nuit dans une prison de la région, où se trouve également un Nigérian demandeur d’asile et dealer de drogue de cette petite ville, soupçonné d’avoir assassiné cette semaine Pamela Mastropietro, une Italienne de 18 ans dont le corps a été retrouvé découpé en morceaux dans des valises.
La jeune femme assassinée s’était échappée lundi d’un centre de désintoxication situé précisément à Corridonia, la localité où le tireur s’était présenté en 2017 à des élections communales sous l’étiquette de la Ligue du Nord (parti souverainiste anti-immigration proche du Front national français).
Luca Traini a spontanément expliqué aux enquêteurs que la mort de la jeune Pamela avait été « le déclencheur » de son action dans les rues de Macerata, selon la presse dominicale italienne.
Le Quotidien/ AFP