Moins de prison ferme, plus de sursis. Le jeune homme qui avait tué, fin juillet 2018, sa fiancée de trois coups de couteau dans le thorax s’en sort mieux en instance d’appel. Les premiers juges avaient en effet seulement assorti 4 ans de sa peine d’un sursis.
Sarah venait de fêter ses 22 ans. Depuis plus de quatre ans, elle était en couple avec Denis, son fiancé, quand ce dernier l’a poignardée, le 24 juillet 2018, dans leur appartement à Remich : trois coups de couteau mortels dans le thorax. Qu’il ait fait preuve d’une extrême brutalité ne fait pas de doute. Mais la véritable explication sur ce qui s’est passé, la chambre criminelle ne l’avait pas obtenue. En première instance, le jeune homme avait écopé de 24 ans de réclusion, dont 4 ans avec sursis, pour meurtre. La circonstance aggravante de la préméditation n’avait pas été retenue.
«Je vous remercie»
À la barre de la Cour d’appel, le jeune homme de 25 ans a demandé une peine moins lourde pour réintégrer plus vite la société. Dans l’arrêt rendu mardi après-midi, son appel a été déclaré partiellement fondé. Il bénéficie d’un plus large sursis : 8 ans au lieu de 4 ans. La peine de prison ferme passe donc à 16 ans. «Je vous remercie pour cette seconde chance», s’est exclamé Denis après le prononcé. Il a répété qu’il travaillait en prison et l’argent qu’il y gagnait il s’en servirait pour indemniser les parties civiles. «Quand mon salaire augmentera, je pourrai payer plus.» En première instance, la mère et la sœur jumelle de la victime s’étaient vu allouer 50 000 euros et 25 000 euros au titre du préjudice moral. Contre cette décision, il n’y a pas eu appel.
Fabienne Armborst