Il semblerait bien que cette fois, l’extradition de Frank Schneider vers les États-Unis ait bien lieu. Son pourvoi a été rejeté par la chambre criminelle de la Cour de cassation, ce mardi, à Paris.
Plus rien ne semble s’opposer à ce que l’ancien numéro 3 des services de renseignement luxembourgeois Frank Schneider soit extradé de la Lorraine, où il réside actuellement, vers les États-Unis. Le FBI a en effet des questions à lui poser sur une affaire de cryptomonnaie frauduleuse «OneCoin», qui a permis d’escroquer ses utilisateurs de plusieurs milliards de dollars entre 2014 et 2019. Considérée en décembre 2019 par The Times comme «l’une des plus grandes escroqueries de l’histoire», le système reposait sur une pyramide de Ponzi, les investisseurs étant rémunérés avec les fonds apportés par les nouveaux entrants. Le préjudice s’élèverait à des milliards de dollars.
Le Luxembourgeois de 51 ans est mis en accusation aux États-Unis pour «complot en vue de commettre une fraude électronique» et «un délit de blanchiment», avait indiqué en novembre 2021, son avocat, Me Marsigny. Selon ce dernier, Frank Schneider a «découvert» lors de son interpellation le 29 avril par la brigade de recherche et d’intervention (BRI), alors qu’il circulait à deux kilomètres de la frontière luxembourgeoise, qu’il avait été inculpé le 24 septembre 2020 «par le bureau du procureur de New York» dans cette affaire.
Quand un pourvoi devant la chambre criminelle de cassation est rejeté, les marges de manœuvre pour surseoir à l’exécution de l’appel sont minces. Toutefois, en janvier 2021, le procureur général Jean-Jacques Bosc avait toutefois expliqué, qu’en cas de pourvoi dans cette affaire, «il appartiendra au gouvernement de prendre un décret d’extradition», lui aussi susceptible d’être contesté «devant le Conseil d’État».