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Espagne : des anti-tourisme vandalisent des voitures de location


Les militants accusent le tourisme de masse de faire grimper les prix du logement et de polluer l'environnement. (illustration AP)

La police espagnole enquêtait mardi sur des actes de vandalisme contre des voitures de location à Palma de Majorque menés par une organisation d’extrême gauche militant chaque été contre le tourisme de masse.

Arran, mouvement de jeunesse d’extrême gauche, montre dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux deux militants au visage masqué en train de taguer, crever les pneus et casser au marteau le pare-brise de voitures de location, de nuit dans la capitale des îles Baléares. Pour l’organisation, coutumière des actions coup-de-poing contre le tourisme de masse, les voitures de location sont synonymes de « saturation », « pollution » et « transformation de la ville en une vitrine touristique ».

Les forces de l’ordre ont ouvert une enquête suite à la plainte d’une entreprise de location de véhicules, a déclaré un porte-parole de la police des Baléares. Une seule plainte a pour l’heure été déposée mais la police « mène l’enquête pour voir s’il y a d’autres personnes touchées ». Dans la vidéo de l’organisation qui milite pour l’indépendance des « Pays catalans », englobant plusieurs régions d’Espagne et de France de culture catalane dont les îles Baléares, au moins deux voitures sont montrées en train d’être dégradées.

Deuxième destination touristique mondiale, l’Espagne voit fleurir dans plusieurs villes comme Barcelone et Palma des mouvements de contestation contre le tourisme. Arran en est spécialiste : en juillet, l’organisation avait accroché une pancarte « Le tourisme tue la ville » sur un emblématique bâtiment de Barcelone. En 2017, ils avaient forcé un autobus touristique à s’arrêter avant de lui crever les pneus et de le taguer.

Le mouvement accuse le tourisme de faire grimper les prix du logement, de dénaturer les centres-villes et de polluer l’environnement. Les milieux économiques et les partis conservateurs soutiennent au contraire cette activité qui représente plus d’un dixième du PIB de l’Espagne et jusqu’à 45% aux îles Baléares.

LQ/AFP