Plus de trente personnes ont été interpellées à l’issue de quelque 200 perquisitions mardi en Belgique, lors d’une opération soutenue par la gendarmerie française visant un réseau criminel spécialisé dans l’escroquerie sur le rachat de voitures d’occasion, a annoncé le parquet fédéral belge.
« C’est une organisation criminelle qui a escroqué plus de 600 victimes en Belgique (…) Dans certains cas il y a eu des menaces voire des actes violents », a précisé Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral.
Ce réseau, avec des ramifications dans toute la Belgique et « potentiellement en France », repérait, généralement sur internet, les petites annonces de vente de voitures par des particuliers et s’employait ensuite à « tromper les vendeurs », a ajouté le porte-parole.
Selon l’agence de presse Belga, les acheteurs réglaient la somme demandée via une application pour smartphone ou exhibaient une fausse preuve de paiement par virement, les victimes ne réalisant la supercherie que plusieurs jours plus tard.
« Il s’agit principalement de malversations présumées liées à la vente de véhicules sur internet », a souligné le parquet fédéral dans un communiqué.
Mardi matin, près de 1200 policiers dont des membres d’unités spéciales de la police fédérale assistés par des drones et deux hélicoptères ont mené de manière simultanée 200 perquisitions dans la région de Bruxelles et dans les régions du Brabant Flamand et du Hainaut.
La gendarmerie française, a ajouté le parquet fédéral, a également déployé « d’importants moyens autour de sept sites » situés dans le nord de la France près de la frontière belge. Selon Van Duyse, il n’y a toutefois eu aucune interpellation en France.
Les personnes arrêtées ont été mises à la disposition du juge d’instruction, « soupçonnées de faits d’escroquerie et d’organisation criminelle ».
Face à une multitude d’escroqueries faisant l’objet de diverses enquêtes à travers la Belgique, un dossier judiciaire unique avait été ouvert en septembre 2018 par le parquet fédéral puis confié à un juge d’instruction de Bruxelles.
L’enquête vise des « bandes itinérantes » et la plupart des suspects seraient originaires d’Europe de l’Est, selon des informations des médias belges que le parquet fédéral n’a pas voulu commenter.
Il s’agit d’une des plus grandes opérations policières menées en Belgique ces 20 dernières années.
AFP