C’est pour toute une ribambelle d’infractions que Daniel F. (22 ans) était appelé à comparaître, jeudi matin, devant le tribunal correctionnel. Le parquet lui reproche attentats à la pudeur, coups et blessures volontaires, menaces d’attentat et vols. Et tout cela dans la cour de l’école Grand-Rue à Esch-sur-Alzette en 2012, quand il venait y jouer au foot.
D’après les déclarations des enfants entendus par l’enquêtrice du service protection de la jeunesse, le prévenu distribuait des gifles, les prenait par le cou, embrassait les filles et proférait des menaces du genre : « Je vais vous égorger si vous n’allez pas chercher les ballons de foot. »
Face à l’expert psychiatre, le prévenu avait parlé de « rigolades que les enfants ont mal comprises ». Jeudi à la barre, il a admis une partie des faits qu’on lui reproche et parlé de bêtises. « C’était plus que des bêtises », l’a repris le président de la chambre correctionnelle. « J’ai été provoqué, je n’ai fait que répondre. » « Vous avez terrorisé les mineurs dans la cour », a rétorqué le juge, avant de l’interroger sur la scène des autocollants Panini. Le prévenu conteste toutefois avoir dit : « Vous me donnez les vignettes, sinon je vous éclate. »
« Pour les enfants, c’était grave. Ils n’ont presque plus osé se rendre dans la cour de l’école », a récapitulé le premier substitut, avant de requérir 24 mois de prison assortis d’un sursis probatoire avec l’obligation de se faire suivre au niveau psychiatrique, ainsi que l’a préconisé l’expert psychiatre.
Prononcé le 25 février.
Fabienne Armborst