Jérémy L., qui avait renversé un douanier sur l’aire de Capellen fin 2013, a écopé mercredi de deux interdictions de conduire d’un total de 5 ans. Avant il ira en prison.
Huit ans de prison ferme, 5 000 euros d’amende et une interdiction de conduire ferme d’un total de cinq ans. Depuis mercredi après-midi, Jérémy L. (31 ans), le conducteur de la BMW qui avait forcé un barrage, percuté et grièvement blessé un jeune douanier dans la nuit du 17 au 18 octobre 2013 lors d’un contrôle sur l’aire de Capellen, est fixé sur son sort. La Cour d’appel autrement composée s’est penchée sur la peine accessoire de l’interdiction de conduire que la Cour de cassation avait annulée le 8 mars 2018.
Au final, rien ne change pour le trentenaire originaire des Ardennes au niveau du total d’années d’interdiction de conduire. Mais au lieu de prononcer une interdiction de conduire unique de cinq ans, la Cour d’appel a prononcé hier deux interdictions de conduire : deux ans pour la «conduite sans permis de conduire valable» et trois ans pour le «délit de fuite». Vu son casier judiciaire, aucun aménagement n’était possible.
Coups et blessures, pas de tentative de meurtre
Cette décision de la Cour d’appel devrait constituer l’épilogue dans cette affaire près de cinq ans après le drame. Le premier procès de Jérémy L. remonte à l’automne 2016. Condamné en première instance à 15 ans de réclusion ferme et à une interdiction de conduire de deux ans, il avait interjeté appel. Au printemps 2017, il avait vu sa peine réduite : huit ans ferme, une amende de 5 000 euros et une interdiction de conduire de cinq ans.
À la différence des premiers juges, la Cour d’appel n’avait pas retenu la tentative de meurtre, mais les coups et blessures involontaires par défaut de prévoyance ou de précaution. Début janvier 2018, le trentenaire avait finalement tenté le pourvoi en cassation. La suite, on la connaît.
Recherché en vue de purger sa peine
Comme lors de la procédure devant la Cour de cassation, Jérémy L. ne s’est pas présenté à la Cité judiciaire mercredi après-midi. Lors du second procès devant la Cour d’appel mi-juin, son avocat, Me Jean-Paul Noesen, l’avait de nouveau représenté. Il faisait savoir que son client travaillait actuellement comme contremaître dans le bâtiment à Paris. Toujours est-il que le trentenaire est aujourd’hui recherché en vue de purger sa peine.
À noter que d’après le code pénal le délai de prescription de la peine prononcée est de dix ans. Ce qui nous amènerait au 9 mars 2028 – soit dix ans après l’arrêt rendu en dernier ressort, celui de la Cour de cassation.
Fabienne Armborst