Le sexagénaire poursuivi pour avoir tué le petit animal à l’aide d’un raticide a écopé, ce jeudi matin, de six mois de prison avec sursis et d’une amende de 4000 euros. Il doit également indemniser la propriétaire du chiot.
Cookie avait à peine dix mois lorsqu’il a ingéré l’appât déposé sur le toit de la grange chez son voisin, à Moersdorf dans le nord-est du pays, fin septembre 2017. Intoxiqué, le chiot était décédé quelques jours plus tard. Le vétérinaire n’avait rien pu faire. Le rapport d’expertise établi par le Laboratoire national de santé (LNS) était sans équivoque : «Le raticide a tué le chien.»
À la barre, le prévenu de 64 ans n’en avait pas démordu : l’appât était destiné aux rats. «Je n’y peux rien si le chien est mort empoisonné. Que chacun reste sur son terrain…» Visiblement, Cookie aimait monter sur le toit de la grange de son voisin. Il y faisait aussi ses besoins… jusqu’au jour où il n’a pas su résister et s’est empressé de goûter le mélange de viande hachée au raticide.
Absence de repentir
«Il y a d’autres manières de régler un conflit entre voisins que de tuer un chien!», avait martelé le représentant du parquet dans son réquisitoire. Vu l’absence de repentir du prévenu à la barre, il avait requis six mois de prison (la peine maximale sous le régime de l’ancienne loi de 1983). Pour un éventuel sursis, il se rapportait à prudence de justice. Enfin, il avait réclamé une amende de 5 000 euros et une interdiction de «tenir des animaux» pour une durée de cinq ans contre le prévenu sans casier judiciaire.
Ce jeudi matin, le tribunal correctionnel de Diekirch a finalement condamné le retraité à six mois de prison avec sursis et une amende de 4000 euros. Enfin, il doit verser quelque 900 euros à la propriétaire du chien. Il s’agit de la somme réclamée pour rembourser toutes les factures de vétérinaire.
Le sexagénaire a 40 jours pour interjeter appel contre ce jugement.
Fabienne Armborst