Un homme qui filmait, à leur insu, des employées de la BEI dans les vestiaires a été mis à pied. Au total, 150 femmes auraient été victimes des agissements de cette personne qui serait déjà passée devant le tribunal au Grand-Duché pour une affaire de pédopornographie.
Un employé de la Banque européenne d’investissement (BEI) a été suspendu pour avoir installé des caméras dans les vestiaires des femmes, a-t-on appris jeudi auprès de la banque.
Le président de la BEI, Werner Hoyer, a annoncé la suspension de l’employé et l’ouverture d’une enquête policière mercredi, au personnel de la banque, dont le siège se trouve à Luxembourg dans le quartier des institutions européennes. La direction avait convoqué les quelque 150 femmes potentiellement concernées hier matin. «Le département des ressources humaines a communiqué des coordonnées de psychologues à celles qui sont en état de choc», a confié un employé.
L’employé mis en cause, un homme d’une cinquantaine d’années, avait été condamné en mars à trois ans de prison avec sursis, pour détention, visionnage et diffusion de matériel pédopornographique.
«Beaucoup d’éléments à visionner»
Quand son employeur en a eu connaissance, il a ouvert une procédure disciplinaire à son encontre.
Il a alors «découvert des éléments de preuve d’autres activités illégales potentielles de cet individu dans ses locaux», a indiqué la BEI, évoquant la découverte de «matériel visuel». «Cela a pris beaucoup de temps, car il y avait beaucoup d’éléments à visionner», a expliqué un porte-parole, précisant qu’un expert externe avait été mandaté. «Personne n’a vu les vidéos à l’intérieur de la banque», a-t-il précisé.
La police luxembourgeoise a ouvert une nouvelle enquête et le parquet a confirmé l’instruction du dossier.
Basée à Luxembourg, la BEI lève des fonds pour financer les projets liés aux politiques de l’Union européenne. Elle emploie environ 3 000 personnes.
Le Quotidien