Une plateforme japonaise d’échanges de cryptomonnaies a révélé vendredi avoir cessé tous ses services après avoir été victime apparemment d’un piratage portant sur environ 32 millions de dollars de monnaie virtuelle.
Le groupe nippon Remixpoint a indiqué que sa filiale BitPoint Japan, a découvert, dans la nuit, la disparition d’environ 3,5 milliards de yens (32,3 millions de dollars) de différentes monnaies numériques. Ce piratage présumé a été découvert à la suite de l’apparition d’une erreur jeudi soir dans le système de transfert de fonds sortant de l’entreprise. BITPoint Japan gère différentes monnaies virtuelles, notamment bitcoin, ethereum et ripple.
Un incident toujours en analyse
Remixpoint a affirmé être toujours en train d’analyser l’incident sans donner d’autres détails. Elle a déclaré qu’elle allait indemniser les clients affectés par ces pertes. Sur les 3,5 milliards de yens de pertes, environ 2,5 milliards appartenaient à des clients et le reste à la plateforme d’échanges.
Le piratage a touché des portefeuilles connectés à internet (hot wallet) alors que ceux qui ne l’étaient pas (cold wallet) ont été épargnés. L’action Remixpoint a perdu vendredi 18,6% à l’issue de cette annonce.
Coincheck, également victime en 2018
En 2018, la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coincheck avait suspendu toutes ses opérations de dépôts et de retraits de monnaie virtuelle après avoir été victime d’un piratage massif.
En l’espace d’une nuit, elle avait vu s’envoler des actifs en cryptomonnaies équivalant à 58 milliards de yens, soit environ un demi-milliard de dollars. En 2014, la principale plateforme d’échanges basée à Tokyo MtGox, qui revendiquait la gestion de 80% des transactions en bitcoins, a été fermée après la disparition de 850 000 bitcoins (l’équivalent d’environ 477 millions de dollars).
A la suite de ces piratages, le régulateur japonais des services financiers a décidé d’imposer un contrôle plus grand sur les opérations d’échanges de cryptomonnaies mais des failles de sécurité semblent subsister.
LQ/AFP