La police grand-ducale a présenté son rapport d’activité en 2014, mercredi. A la lumière de ces données, il apparaît que le nombre de délits et le taux de criminalité au Luxembourg ont explosé depuis 2010.
Il y a cinq ans, près de 50% des affaires traitées étaient résolues. L’an passé, ce taux est tombé à 43%. Ceci alors que 43 087 délits ont été enregistrés, quand on en comptait 39 957 en 2013. Pour ce qui est du taux de criminalité, il a subi une hausse de plus de 5%, passant de 7 440 à 7 839 (sur une base de 100 000 habitants).
Triptyque cambriolages, violences et drogues
Les atteintes aux biens entre autres cambriolages et vols, concentrent plus de la moitié des infractions commises au Grand-Duché. 4 368 cambriolages, dont 1 951 perpétrés dans des maisons habitées, ont été répertoriés en 2014, soit quasiment un millier de plus que l’année précédente (+28,5%). Sans surprise, le téléphone portable figure parmi les biens les plus convoités. Des vols accompagnés de violence dans 566 cas signalés. Autre phénomène source d’inquiétude, les affaires liées à la détention, l’usage et au trafic de stupéfiants, ont fait un bond de 30% totalisant 4 190 dossiers.
Les atteintes physiques aux personnes continuent également de progresser (+8,5%). Coups et blessures volontaires, violence domestique… font ainsi partie des interventions quotidiennes des forces de l’ordre. Lesquelles ont eu à traiter quatre homicides volontaires en 2014. Un nombre notable, si l’on compare au seul meurtre recensé en 2013.
Si les délits et la criminalité font exploser les chiffres d’une manière générale, la police retire toutefois des motifs de satisfaction. Cela concerne les vols de véhicules, qui demeurent à leur niveau habituel depuis 2010, voire légèrement en-dessous l’an dernier. Surtout, la délinquance juvénile marque une tendance à la baisse, tandis que les plaintes pour viol (73 l’an passé) affichent une nette diminution (-18%).
Le Quotidien Web