Accueil | Police-Justice | Coups de couteau au Burger King : le tribunal clément avec l’auteur

Coups de couteau au Burger King : le tribunal clément avec l’auteur


Le parquet avait requis 15 ans de réclusion. (Photo : archives lq)

Un jeune homme de 30 ans a été condamné jeudi à cinq ans de prison dont quatre assortis du sursis probatoire. Il n’aura pas à purger la totalité de la peine à condition de se suivre une thérapie.

Un jeune homme de 30 ans a été condamné hier à cinq ans de prison dont quatre assortis du sursis probatoire. Il n’aura pas à purger la totalité de la peine à condition de se suivre une thérapie. Les juges de la 12e chambre criminelle se sont montrés cléments avec Elyas qui était accusé de tentative de meurtre. Le parquet avait requis une peine de 15 ans de prison.

Au civil, le tribunal a estimé qu’il devait y avoir un partage des responsabilités : un tiers pour la victime et deux tiers pour Elyas qui a également été condamné à verser la somme de 5 000 euros pour dommage moral à sa victime.

Un pneumothorax qui aurait être fatal

Elyas a poignardé un jeune homme de son âge devant le Burger King de la place d’Armes, à Luxembourg, le soir du 25 octobre 2021. Deux bandes de jeunes en étaient venus aux mains après des échanges de regards interprétés de part et d’autre comme des menaces. Sur les images de vidéosurveillance, on voit Elyas sortir un petit couteau de son sac banane et fondre sur sa victime à qui il tournait le dos. Il lui avait asséné cinq coups de couteau fulgurants avant de quitter les lieux avec les deux amis qui l’accompagnaient. Touché au dos, l’autre jeune homme avait souffert d’un pneumothorax qui aurait pu lui être fatal sans l’intervention rapide des secours.

Les versions des deux groupes d’amis se ressemblent, mais aucune ne permet de déterminer qui a provoqué l’autre. «Elyas s’est senti acculé dans le sas d’entrée du fast-food» et aurait uniquement voulu se défendre, avait plaidé son avocat, Me Philippe Penning. Sa réaction, disproportionnée, est, selon l’avocat, uniquement à imputer à son état de stress post-traumatique depuis deux agressions dont il venait d’être victime. Me Penning avait prié le tribunal de retenir la légitime défense, l’excuse de provocation ou l’altération du discernement et de prononcer une peine largement inférieure à celle requise par le parquet. Il semble être parvenu à ses fins.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.