Fin février 2015, alors qu’il était encore élève policier, le jeune homme avait été impliqué dans une rixe devant une discothèque au Limpertsberg. Reconnu coupable en première instance d’avoir blessé un autre chamailleur en lui portant un coup de couteau, il avait interjeté appel.
Le trentenaire qui conteste avoir attaqué quelqu’un au couteau n’a pas obtenu gain de cause. Mardi après-midi, la Cour d’appel a en effet confirmé la peine prononcée en première instance : trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende.
La question qui avait dominé une partie des débats était la suivante : «Comment la victime a-t-elle pu décrire le couteau avec la lame noire si ce dernier n’a pas été sorti lors de la rixe?»
Le trentenaire se voit néanmoins allouer 500 euros au titre du préjudice moral de la part du deuxième protagoniste (45 ans) de la rixe. Ce dernier conserve aussi sa peine : quatre mois avec sursis et 750 euros d’amende. Le troisième homme (25 ans) – la victime du coup de couteau et l’auteur de coups de tête – n’avait pas interjeté appel. Et le frère du policier (34 ans) avait été acquitté par les premiers juges pour légitime défense.
À noter que cette affaire n’était pas restée sans conséquences pour l’élève policier. À cause de cette rixe au couteau, le ministre de la Sécurité intérieure, Étienne Schneider, lui avait retiré son statut. Il n’avait pas eu le droit de prêter serment lors de la cérémonie en septembre 2015. S’en était suivi plus d’un recours devant le tribunal administratif. Entretemps, le jeune homme de 30 ans a toutefois été assermenté et il travaille dans un commissariat dans le sud du pays.
F. A./LQ