Un impressionnant braquage dans une boutique de tickets de jeux à Manaus, au nord du Brésil, s’est soldé samedi par la mort de quatre des malfaiteurs, qui avaient tenté de s’enfuir avec 12 otages utilisés comme boucliers humains.
« C’est certain que Dieu était avec nous », a lancé samedi soir le colonel Amadeu Teixera, secrétaire à la sécurité de l’État d’Amazonie, dont Manaus est la capitale, lors d’une conférence de presse. « Parce que les otages se sont baissés au même moment pour faciliter l’action de la police militaire », quand elle a ouvert le feu, a-t-il expliqué. Aucun otage n’a été blessé.
Des vidéos impressionnantes diffusées sur les réseaux sociaux montrent les otages regroupés en cercle, menacés par les braqueurs armés.
Jair Bolsonaro, candidat d’extrême droite grand favori du second tour de la présidentielle, le 28 octobre, a promis de libéraliser le port d’arme pour permettre aux « gens bien » de se faire justice eux-mêmes dans un pays qui est l’un des plus violents au monde, avec un nombre record de 63 880 homicides en 2017.
Hélicoptère et tireurs d’élite
Le braquage a débuté samedi peu avant 14h, quand cinq hommes encagoulés et lourdement armés ont fait irruption dans la Casa loterica Circular, boutique de tickets de jeux, comme la Mega-Sena, le loto brésilien.
Informés de la présence de la police, les braqueurs ont pris au moins 25 personnes, parmi les clients et employés, en otages. Deux heures plus tard, ils ont décidé de sortir, en emmenant douze avec eux comme boucliers humains.
Ils ont parcouru près d’1,5 kilomètre, suivis par de nombreux policiers, y compris par hélicoptère, mais se sont retrouvés coincés dans une impasse. C’est à ce moment que les otages se sont baissés, ce qui a permis à des tireurs d’élite d’abattre 4 assaillants, a détaillé le colonel Teixera, sans plus d’explication. Le cinquième a été arrêté.
LQ/AFP