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Braquage de la Spuerkeess Rodange : Gilles Lousada écope de 16 ans en appel


Durant ce braquage de la Spuerkeess de Rodange en 1999, le caissier de l'agence et sa famille avaient été séquestrés à leur domicile. (Google Streetview)

La Cour d’appel a reconnu la culpabilité du quadragénaire dans le braquage de l’agence de la Banque et Caisse d’épargne de l’État (Spuerkeess) de Rodange début décembre 1999. Braquage au cours duquel le caissier de l’agence et sa famille avaient été séquestrés à leur domicile.

Le parquet général avait requis la confirmation de la peine prononcée en première instance, à savoir 16 ans de réclusion contre Gilles Lousada (47 ans) et 14 ans contre son complice Habès B. (46 ans). Dans son arrêt, la Cour d’appel a finalement suivi ces réquisitions. Ce mardi après-midi, elle a condamné Gilles Lousada à 16 ans de réclusion et Habès B. à 12 ans.

Confondus par leur ADN

Fin janvier 2015, soit plus de quinze ans après les faits, Gilles Lousada et Habès B. s’étaient retrouvés sur le banc des prévenus devant la chambre criminelle du tribunal d’arrondissement. En 1999, des traces ADN avaient été relevées sur les lieux du crime, mais les autorités n’avaient pas pu établir immédiatement de correspondance.

En 2010, un premier homme -David Sciutti, condamné en 2013 à 18 ans de prison ferme pour le braquage- avait pu être identifié. C’est en raison de l’insistance de David Sciutti qu’une contre-expertise avait été établie et de nouvelles analyses effectuées en 2012. Ces dernières avaient confirmé la première expertise, mais aussi permis par la suite d’identifier Gilles Lousada et Habès B. Leurs traces ADN avaient été retrouvées sur un mégot de cigarette, une cannette de Coca-Cola, une tasse, une bouteille de Vittel et une bouteille de whisky au domicile du caissier séquestré.

Habès B. avait fini par admettre avoir participé au braquage de la BCEE de Rodange en décembre 1999. Son aveu s’arrête toutefois là. Par peur de représailles contre sa famille, il n’avait pas livré, à la barre, l’identité de ses complices. Gilles Lousada, quant à lui, avait contesté les faits et clamé son innocence jusqu’au bout. Même refrain devant les juges de la Cour d’appel début mai cette année.
Outre la peine de réclusion, les deux condamnés doivent ensemble 60 000 euros de dommages et intérêts au caissier de l’agence et sa famille et 175 000 euros à la société d’assurance.

Haut dispositif de sécurité pour Gilles Lousada

Ce n’est pas la première fois que Gilles Lousada est condamné à une peine d’emprisonnement. Actuellement incarcéré au centre pénitentiaire de Schrassig, il purge 27 ans de prison ferme pour le hold-up de deux fourgons de transport de fonds à Lamadelaine au début des années 2000, un échange de coups de feu à Esch-sur-Alzette et l’attaque d’un policier lors d’une tentative d’évasion de l’hôpital.

C’est donc sous un haut dispositif de sécurité que Gilles Lousada a franchi, mardi après-midi, la salle d’audience de la Cour d’appel et qu’il est reparti ensuite en prison.

Fabienne Armborst