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Braquage de G4S : la parole aux enquêteurs de Charleroi


Pour ce procès, d'importantes mesures de sécurité ont été mises en place à la Cité judiciaire de Luxembourg. (photo François Aussems)

Ce lundi, lors de la neuvième journée du procès du braquage de G4S, ils ont présenté les résultats des observations effectuées sur les prévenus en Belgique.

Le procès du braquage de G4S à Luxembourg-Gasperich a entamé, lundi, sa troisième semaine. Lors de cette neuvième audience, les enquêteurs de Charleroi ont confirmé les éléments de l’enquête que leurs collègues luxembourgeois ont avancés au cours des séances précédentes.

Les quatre prévenus Simon S., Dogan S., Anouar B. et Cihan G. ont été arrêtésle 25 février 2014. La coopération entre les enquêteurs luxembourgeois et belges remonte à début juillet 2013. À l’époque, ces derniers avaient reçu du Luxembourg via Interpol la description des auteurs du braquage du 3 avril 2013 et des armes utilisées ce jour-là. Immédiatement, ils avaient pu détecter une ressemblance avec des chargeurs saisis le 11 juin 2013 lors d’une perquisition chez Simon S. dans le cadre d’un autre dossier : ces chargeurs avaient la particularité d’être scotchés.

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Hier, les enquêteurs belges ont, par ailleurs, exposé toute une série d’écoutes téléphoniques et observations effectuées dans le cadre de l’enquête sur des attaques à main armée similaires à Best (Pays-Bas) et Signy-le-Petit (France). Le nom de Serdar E. a résonné tout au long de l’après-midi. Ce dernier ne se trouve pas sur le banc des prévenus, mais il a pu être observé à de nombreuses reprises en compagnie du prévenu Simon S. Ainsi, le 26 septembre 2012, Simon S. s’était rendu entre autres avec Serdar E. dans un stock américain en Belgique pour acheter une tenue de camouflage.

Une autre observation a révélé que le 24 janvier 2014 Simon S. et Serdar E. se sont rendus la nuit depuis la Belgique en Allemagne en passant par le Grand-Duché. Vers 6 h 40, ils s’étaient arrêtés à l’arrière d’un centre-fort à Trèves.

Pas d’empreintes de Serdar E. à Gasperich

Lors de son audition face à la police belge, Serdar E. a nié toute implication dans les faits de Gasperich. Or il a aussi affirmé ne jamais être monté dans une voiture avec Simon S. pour se rendre à Trèves. Ce qui est contraire à l’observation. «On n’a pas trouvé son profil génétique et ses empreintes. Il pense qu’il faut prendre en considération ces éléments», a résumé l’enquêteur.

Les enquêteurs sont également revenus sur l’audition du prévenu Simon S. Le joueur de foot a nié toute implication dans le braquage. Il ne se rappelle pas non plus s’être rendu à Trèves. Outre les chargeurs scotchés, la police belge avait saisi deux gilets pare-balles, des cartouches pour kalachnikov… et un rouleau de scotch chez lui. «Il a expliqué que le scotch était pour attacher ses chaussettes aux jambières», a indiqué, hier, l’enquêteur.

Le profil ADN de Dogan S. relevé sur un bidon d’essence à Garnich avait pu être identifié le 24 décembre 2013. Mais lors de son audition, il n’avait aucune explication à fournier. Le procès se poursuit cet après-midi.

Fabienne Armborst

2 plusieurs commentaires

  1. Pour information, il n’y a pas de cours d’assises au Luxembourg,
    mais une chambre criminelle sans jury populaire.
    Par contre, je ne suis pas juriste, je ne peux donc pas vous dire
    quelle chambre traitera cette affaire.
    Vu la gravité des faits, je pense que ce sera la chambre criminelle.
    Salutations

  2. C’est les assises ou la correctionnel ? Le procès vas durer combien de temps ?