Les trois suspects arrêtés mercredi peu après le spectaculaire braquage du Ritz à Paris ont été mis en examen et écroués samedi, tandis que deux autres étaient toujours recherchés, a-t-on appris de source judiciaire.
Ces trois hommes s’étaient retrouvés pris au piège dans le célèbre palace parisien de la place Vendôme sans pouvoir emporter leur butin en bijoux, estimé à plus de 4 millions d’euros.
Après quarante-huit heures de garde à vue, les suspects ont été mis en examen par un juge d’instruction pour vol avec usage et sous la menace d’armes en bande organisée ; association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime ; violences volontaires avec armes et en réunion et dégradations, a détaillé la source judiciaire.
Ils ont été placés en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet de Paris qui a ouvert une information judiciaire.
Les trois hommes avaient pénétré cagoulés et gantés dans l’hôtel vers 18h30, par l’arrière du bâtiment. Munis de haches et d’armes de poing, ils avaient brisé des vitrines d’exposition et fait main basse sur des bijoux et montres de luxe.
Au moment de prendre la fuite, ils s’étaient retrouvés devant des portes bloquées, actionnées par le service de sécurité de l’établissement. Pris au piège, les trois hommes avaient rapidement été interpellés tandis que deux autres suspects avaient pu prendre la fuite, à moto et en voiture.
La scène a été filmée par un riverain dans une vidéo diffusée par BFMTV. On y voit un des suspects coincé derrière une grille le séparant de l’extérieur et un complice s’enfuir à toute vitesse sur une moto zigzagante à contresens dans la rue Cambon à l’arrivée de la police.
Sur les lieux, les enquêteurs ont retrouvé un sac, qui après des vérifications effectuées avec l’hôtel, contenait l’intégralité du butin volé, selon une source proche du dossier.
Les trois braqueurs présumés, originaires de la région parisienne, « approchent la trentaine » et « sont bien connus des services de police pour des vols avec arme, violences, recels », d’après une source policière. Ils risquent désormais un procès devant la cour d’assises.
Leurs deux complices sont toujours recherchés.
Le Quotidien/ AFP