Maria l’accusait de violences domestiques. Ivano a été condamné. Le dossier était clair, même si les explications de l’ancien couple l’étaient nettement moins.
Ivano a été reconnu coupable de violences domestiques à l’encontre de son ancienne compagne. La 7e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg l’a condamné hier matin à une peine de 9 mois de prison assortie du sursis intégral, à une amende de mille euros ainsi qu’à s’acquitter de la somme de 750 euros auprès de son ancienne compagne qui s’était portée partie civile.
Le prévenu avait nié avoir par deux fois infligé des blessures – un œil au beurre noir et un bleu après l’avoir pincée – à Maria et avait assuré qu’elle se les était infligées elle-même. Elle l’aurait attaqué un soir et tiré par les cheveux qu’il aurait, avait-il prétendu, dû couper depuis. Les justifications des deux amants à la barre étaient difficiles à suivre le 6 juillet dernier. Eux-mêmes ne se comprennent plus. Ils ont définitivement fermé la porte sur leur relation que les juges ont dû non sans mal arbitrer.
Embrouille conjugale au tribunal
L’acquittement avait été plaidé
Maria, se sentant utilisée par Ivano, l’accusait d’une part d’avoir envisagé d’épouser une de ses cousines au Cap-Vert et, d’autre part, de jalousie presque maladive. Il aurait profité d’elle tout au long de leur relation. L’avocat du prévenu avait plaidé non coupable. «On veut faire passer mon client pour le conjoint violent», avait avancé Me Krieg, qui avait plaidé l’acquittement. «Le témoin verse dans l’affabulation à bien des égards.» Maria serait coutumière de «crises d’hystérie».
Le parquet avait requis une peine de 9 mois de prison à l’encontre d’Ivano ainsi qu’une amende appropriée. Sa représentante ne s’était pas opposée à un sursis.