Poursuivi pour attentats à la pudeur sur son beau-fils mineur, un quadragénaire a été condamné, mercredi après-midi, à six ans de réclusion, dont trois avec sursis. Placé sous le régime du sursis probatoire, il a l’obligation de se soumettre à un traitement psychiatrique et psychologique afin de prendre en charge ses tendances pédophiles ou tout autre trouble à détecter. Il lui est également interdit à vie d’exercer une activité professionnelle, bénévole ou sociale impliquant un contact habituel avec des mineurs.
«Je jure devant Dieu que je n’ai rien fait», avait clamé le prévenu de 42 ans à la barre de la 13e chambre criminelle. Mais pour le parquet, ce n’était pas une «affaire de parole contre parole». «On peut presque parler de hasard le fait qu’elle ait éclaté au grand jour. Car ce n’est ni la victime ni sa mère qui ont pris l’initiative », avait remarqué sa représentante dans son réquisitoire. Tout avait débuté par un SMS que le quadragénaire avait envoyé à une collègue de travail un soir en 2016. «Je me suis amusé hier avec mon beau-fils», avait-il écrit.
Non sans difficultés, l’adolescent avait fini par parler des attouchements et masturbations. La dernière fois aurait été quand il avait entre 10 et 11 ans. Il arrivait que son beaupère le mette habillé dans l’eau du bain… C’était un autre indice. Car les déclarations de l’adolescent collent avec le comportement fétichiste du quadragénaire décelé par l’expert neuro-psychiatre : sa préférence pour les vêtements mouillés.
L’adolescent, âgé aujourd’hui de 18 ans, et sa mère se voient allouer 20 000 euros au total au titre du préjudice moral. Toutes les parties ont 40 jours pour interjeter appel contre le jugement.
Fabienne Armborst