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Attaque au couteau à sushi : 20 ans de prison pour tentative de meurtre


Baosong a expliqué son geste par une crise d’épilepsie. (Photo : archives lq)

Un homme a été reconnu coupable de tentative de meurtre hier. Il avait attaqué un employé de son frère avec un couteau à sushi et prétexté une crise d’épilepsie.

Le 14 mai 2021, Baosong poignardait un employé du restaurant chinois de son frère à Hobscheid avec un couteau à sushi. La 13e chambre criminelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg l’a condamné hier à 20 ans de prison ferme pour tentative de meurtre. La peine correspond aux réquisitions du parquet contre le Chinois en état de récidive légale. Au bout du rouleau, il avait à plusieurs reprises demandé la permission d’être euthanasié.

La lame de 25 centimètres était plantée à 6 centimètres de profondeur dans les tissus mous du dos de la victime. Baosong a prétexté avoir émergé d’une crise d’épilepsie, dont il souffre, persuadé d’avoir été battu par le personnel du restaurant pendant qu’il était inconscient. Il aurait voulu intimider sa victime et aurait glissé en s’approchant d’elle. Une version des faits infirmée par un neurologue, un médecin légiste et les témoins de la scène. De précédentes condamnations à des peines de prison pour des faits de coups et blessures volontaires ont également jeté un doute sur les intentions du prévenu.

Erreurs répétées

La représentante du parquet avait estimé que «sa version n’est pas compatible avec la réalité des faits». «Le coup a été porté de manière ciblée et délibérée sur une partie vulnérable du corps.» Au vu du casier judiciaire du prévenu, «qui répète les erreurs du passé», elle avait requis contre lui une peine de 20 ans de réclusion.

Elle avait demandé l’acquittement de Baosong dans le deuxième volet du procès, qui s’est déroulé une année plus tôt dans un restaurant d’Echternach, les présumées victimes ayant refusé de venir témoigner au procès. Elles avaient accusé le quadragénaire d’insultes, de menaces de mort et d’avoir frappé un des employés avec une pince de cuisine.

Me Sadler, l’avocate du prévenu, avait prié la chambre criminelle de retenir les troubles de la personnalité identifiés par l’expert psychiatre en tant que circonstances atténuantes, de même que la situation précaire au Luxembourg de Baosong qui a pu influer sur son humeur, ainsi que de «ramener cette peine à de plus justes proportions».