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Attaque à la machette à Pétange : de 10 à 14 ans de prison pour un scalp


La chambre criminelle n’a pas retenu la préméditation. (Photo : archives lq)

L’attaque à la machette de Pétange avait tout du règlement de comptes. Les cinq auteurs ont été condamnés à des peines de prison dont certaines fermes.

Le 10 décembre dernier, le substitut du procureur avait conclu à une tentative d’assassinat perpétrée sur la personne d’Haytem par une association de malfaiteurs. Le magistrat avait requis des peines de réclusion criminelle de 14 ans à l’encontre de Sami qui a asséné le coup de machette, de 12 ans à l’encontre du commanditaire présumé, de Chamseddine et d’Ahmed, ainsi que de 10 ans à l’encontre du chauffeur.

La 13e chambre criminelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg a suivi ce réquisitoire dans les grandes lignes, sauf en ce qui concerne la préméditation. Mercredi, elle a requis une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre du chauffeur, de 12 ans dont 7 ans avec sursis à l’encontre de Chamseddine et d’Ahmed, de 14 ans dont 7 ans avec sursis à l’encontre de Sami et de 14 ans ferme à l’encontre de Mohamed, le commanditaire.

Ils devront également s’acquitter de la somme de 10 000 euros de dommage moral envers la victime.

La tête de son rival

Le 5 février 2022, sur fond de trafic de stupéfiants et de ce qui ressemble à une guerre de territoire entre Mohamed et Saïf, Sami a scalpé Haytem avec une machette dans un café de Pétange. Pour le tribunal et le parquet, Mohamed aurait voulu donner une leçon à Saïf en attaquant son frère, mais la preuve formelle d’une action commanditée manquait au dossier. Gravement blessé, le jeune homme a survécu et porte toujours les stigmates de l’attaque.

Mohamed a prétendu ne pas s’être trouvé sur les lieux alors que ses coprévenus l’ont mouillé dans leurs témoignages. Ils ont notamment indiqué avoir été manipulés sans pour autant oser le désigner comme le donneur d’ordre de cette attaque punitive. Tous ont, plus ou moins savamment, tourné autour du pot pour en dévoiler le moins possible et ont fait une gigantesque ellipse dans leur récit des faits au point parfois de se contredire et de brouiller encore d’avantage les pistes.