Quatre ans de prison ferme et 3 000 euros d’amende. Voilà la peine dont a écopé, vendredi matin, un homme de 55 ans pour attentats à la pudeur sur un apprenti de 16/17 ans engagé dans son magasin entre fin 2015 et 2017.
Déjà condamné en 2014 pour des faits similaires, le quinquagénaire n’a pu bénéficier d’aucun sursis. La 13e chambre criminelle a aussi prononcé à son encontre l’interdiction à vie d’exercer une activité professionnelle, bénévole ou sociale impliquant un contact habituel avec des mineurs.
Enfin, il devra indemniser le jeune homme, âgé aujourd’hui de 20 ans. Ce dernier se voit allouer 4 000 euros de dommages et intérêts ainsi qu’une indemnité de procédure de 500 euros. Les juges n’ont toutefois pas retenu les abus qu’on lui reprochait d’avoir commis sur un second apprenti et un jeune pompier.
Il conteste tout
Dans son réquisitoire, même si elle restait convaincue que des choses se sont passées, la parquetière avait dû concéder qu’un certain nombre de questions subsistaient concernant ce dernier : « À l’audience, il nous a raconté que les faits ont tous eu lieu en 2007, ce qui implique que les attentats à la pudeur soient prescrits. » Les éléments à la disposition du ministère public aujourd’hui ne permettant pas « à l’ombre de tout doute de dire qu’il y a eu viol », elle s’était donc rapportée à prudence de justice.
Jusqu’au bout le quinquagénaire, qui se trouve en détention préventive depuis septembre 2017, avait contesté l’intégralité des faits. Il a 40 jours pour interjeter appel.
Fabienne Armborst