Un Syrien de 26 ans soupçonné de vouloir commettre un attentat à l’explosif en Allemagne a été arrêté mardi matin à son domicile à Berlin, a annoncé la justice allemande.
L’homme, qualifié « d’islamiste radical », aurait commencé à se procurer les composants et les produits chimiques nécessaires à la construction d’un engin explosif depuis janvier 2019, selon le parquet général fédéral de Karlsruhe, chargé des enquêtes liées au terrorisme. Il aurait eu l’intention de faire exploser cet engin quelque part « en Allemagne à une heure inconnue afin de tuer et de blesser le plus grand nombre de personnes possible », a expliqué le parquet dans un communiqué.
En août, l’homme aurait entre autres acheté de l’acétone puis en septembre une solution de peroxyde d’hydrogène. Ces deux produits chimiques sont « utilisés pour fabriquer le triperoxyde de triacétone (TATP), un composé hautement explosif », a expliqué le parquet. Le TATP, surnommé dans les milieux jihadistes « la mère de Satan », s’avère être un explosif de choix pour Daech. Ce type d’explosif a notamment été utilisé lors des attentats de Paris en novembre 2015 ou à Bruxelles en mars 2016.
Il échangeait avec des membres de Daech
Selon le bureau du procureur général de Berlin, le Syrien échangeait également depuis le printemps des informations concernant la fabrication d’armes et d’explosifs dans un groupe de messagerie cryptée ayant des liens avec Daech. « Le but de la discussion sur ce groupe de discussions aurait été la préparation d’attaques terroristes », a écrit le parquet de Berlin dans un autre communiqué.
Jusqu’en septembre, il travaillait comme agent d’entretien au Bode-Museum de Berlin et depuis dans une école primaire, a précisé Andreas Geisel, le sénateur chargé des questions de l’Intérieur à la ville-État de Berlin. Il a ajouté que l’individu, connu des services de sécurité depuis le début de l’année, était constamment surveillé depuis trois mois par la police criminelle. Les autorités de sécurité allemandes avaient commencé à le surveiller après avoir reçu des indications venant d’un « service de renseignement étranger ami », a confié Andreas Geisel.
LQ/AFP