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Allemagne : l’infirmier serial killer soupçonné d’une centaine de meurtres


L'infirmier avait déjà été condamné en 2015 à la perpétuité pour deux meurtres et quatre tentatives s'étant soldées par la mort des patients. (photo archives AFP)

Un infirmier allemand, Niels Högel, déjà condamné pour meurtres et tentatives de meurtre, est désormais soupçonné d’être à l’origine de 106 morts, ont annoncé jeudi les enquêteurs, évoquant cette affaire exceptionnelle.

Des expertises toxicologiques sont encore en cours pour cinq autres cas suspects tandis qu’en Turquie, où des immigrés en Allemagne choisissent parfois de se faire enterrer, des exhumations doivent également avoir lieu, ont précisé les Parquet et police de Oldenburg (nord) dans un communiqué commun. « Une mise en accusation par le Parquet de Niels H. devrait vraisemblablement intervenir au début de l’année prochaine », selon ce communiqué.

Fin août, les enquêteurs avaient annoncé que cet infirmier condamné à la perpétuité en 2015 était soupçonné d’avoir tué au moins 84 patients, et peut-être même deux fois plus. Certains cas restent impossibles à prouver, malgré les exhumations et les centaines de témoignages recueillis, avaient-ils toutefois admis. Le chef de l’enquête, Arne Schmidt, avait jugé cette affaire « unique dans l’Histoire de la République fédérale » en raison de son ampleur.

Niels Högel, 41 ans, a généralement tué des patients à l’aide de surdoses médicamenteuses injectées lorsqu’ils étaient en réanimation dans deux hôpitaux, à Delmenhorst et Oldenburg. Il n’avait pas de « préférences » d’âge ou de sexe pour ses victimes sinon qu’il « préférait les patients se trouvant dans un état très critique », avait expliqué Arne Schmidt. L’infirmier avait déjà été condamné en 2015 à la perpétuité pour deux meurtres et quatre tentatives s’étant soldées par la mort des patients.

L’affaire avait éclaté à l’origine en 2005, lorsque l’infirmier avait été surpris par une collègue en train de faire une piqûre non prescrite à un patient dans la clinique de Delmenhorst, ce qui lui avait valu en 2008 sa première condamnation pour tentative de meurtre. L’enquête avait été relancée en janvier 2014 car l’intéressé avait admis auprès d’un codétenu une cinquantaine d’homicides.

Le Quotidien/AFP