Le théâtre Bolchoï, des grands magasins comme le Goum et des hôtels de luxe proches du Kremlin au centre de Moscou ont été évacués dimanche après des alertes à la bombe rappelant une vague de fausses alertes survenue en septembre, ont rapporté les agences russes.
« Il y a une nouvelle vague de coups de fil anonymes à propos de bombes. (…) En tout, plus de 10 000 personnes ont été évacuées à Moscou en raison de ces menaces », a indiqué à l’agence Interfax une source proche du dossier. Les bâtiments concernés sont ceux du Bolchoï, des luxueux grands magasins Goum et Tsoum, et deux hôtels de luxe également situés près de la Place Rouge et du Kremlin en plein cœur de Moscou, le « Metropol » et le « National », selon la même source. Les médias russes ont également fait état de l’évacuation de plusieurs cinémas et autres centre commerciaux de la capitale.
Ces évacuations rappellent celles provoquées par une série de fausses alertes à la bombe qui avait secoué la Russie mi-septembre. Cette vague de menaces téléphoniques anonymes avait touché près de 1,4 millions de personnes, soit 1% de la population. Aucune bombe n’a jamais été trouvée. Ces appels téléphoniques avaient ensuite considérablement diminué en octobre sans jamais véritablement cesser.
Plus de 4 millions d’euros de pertes
Le Service fédéral de sécurité, le FSB, a indiqué que les auteurs de ces appels étaient des citoyens russes se trouvant à l’étranger et disposant d’un réseau de complices en Russie. Les évacuations ont provoqué des pertes financières évaluées à plus de 300 millions de roubles (environ 4,4 millions d’euros), selon le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov.
La Russie a renforcé les mesures de sécurité depuis qu’un attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg a fait 16 morts et des dizaines de blessés le 3 avril dernier. Les autorités annoncent régulièrement avoir déjoué des projets d’attentats.
Les alertes de dimanche interviennent alors que la police a arrêté des centaines de personnes à Moscou et dans d’autres villes russes lors de rassemblement antigouvernementaux organisés à l’appel d’un opposant radical en exil.
Le Quotidien/AFP