Le tribunal a jugé irrecevable la citation à comparaître de Pascal Ricquier contre l’ancien chef d’état-major de l’armée.
Tout est parti d’une mutation qui n’a finalement pas eu lieu. L’état-major de l’armée met le couteau sous la gorge de Christian Schleck, le président du Syndicat professionnel de l’armée luxembourgeoise (SPAL) et vice-président du Syndicat professionnel de la force publique (SPFP).
Or cette nouvelle affectation ne lui aurait pas permis d’assumer son rôle syndical comme il l’entendait. Les syndicats interprètent alors cette mutation comme un moyen de nuire aux activités syndicales du militaire. Pascal Ricquier, prle ésident du SPFP, s’en offusque lors de l’assemblée générale du 26 novembre 2019.
Démarre ensuite une guerre ouverte entre les deux hommes. Livrée à coups de plaintes pour calomnie et diffamation ainsi qu’au moyen d’une citation directe, elle s’est terminée face à la 9e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg, qui a décidé hier de déclarer irrecevable la citation directe de Pascal Ricquier contre le général à la retraite. Et avec elle également les parties civiles.
Pas de trace de calomnie
Le 14 juin dernier, l’avocat de Pascal Ricquier, Me Kohnen, avait tiré à boulets rouges sur l’ancien chef d’état-major de l’armée en le taxant de malhonnêteté «pour sauver sa peau» et en critiquant une procédure de mutation «totalement illégale».
Alain Duschène n’aurait «rien à cacher et à se reprocher», avait répliqué Me Grasso. Le contenu de sa plainte contre Pascal Ricquier n’a rien de calomnieux. Il s’agissait juste de rétablir la vérité en réaction aux propos du président du SPFP, qui aurait dû être «plus nuancé dans ses propos», notait l’avocat, qui dénonçait «un lynchage médiatique» à la suite duquel son client a porté plainte «de manière tout à fait légitime».
Rosario Grasso avait demandé au tribunal d’acquitter Alain Duschène. Les éléments dénoncés par le général à la retraite «correspondent à la réalité» et la calomnie «n’est pas donnée en l’espèce».
Du même avis, le parquet avait dénoncé un «dénigrement à l’encontre d’Alain Duschène» et indiqué qu’il ne parvenait pas à déceler d’élément moral pouvant soutenir la thèse de la calomnie. Il avait également regretté le temps perdu à cause de cette affaire.