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Affaire Bamberski : Dieter Krombach libéré pour raisons médicales


Plusieurs dizaines de personnes dont le Français André Bamberski (C), père de la jeune Kalinka tuée et violée en 1982 en Allemagne par son beau-père allemand le docteur Krombach, manifestaient le 07 février 2002 devant le consulat d'Allemagne à Toulouse, pour demander à la commission de la Cour de cassation, le réexamen du procès de Dr.Krombach dans les conditions voulues par la justice européenne pour la réouverture du dossier du meurtre de la fille d'André Bamberski. (Photo / AFP)

Le médecin allemand Dieter Krombach, condamné à 15 ans de réclusion pour le meurtre de sa belle-fille Kalinka Bamberski en 1982, a été remis en liberté vendredi pour raisons médicales, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.

En octobre, le tribunal d’application des peines de Melun avait ordonné la suspension de peine pour motif médical de cet homme de 84 ans, libéré vendredi matin d’une prison de Seine-et-Marne, près de Paris. C’est l’épilogue d’un feuilleton judiciaire vieux de près de 40 ans : Kalinka Bamberski, 14 ans, avait été retrouvée morte le 10 juillet 1982 à Lindau en Bavière (Allemagne) au domicile de ce cardiologue, le nouveau compagnon de sa mère, au bord du lac de Constance, où elle passait des vacances.

Malgré les efforts d’André Bamberski, le père de la victime, la justice allemande avait abandonné toute poursuite à l’encontre du médecin qui vivait libre chez lui en Allemagne. La justice française, en revanche, l’avait condamné par contumace à 15 ans pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». En 2009, André Bamberski avait organisé l’enlèvement du médecin en Allemagne pour le livrer à la police française, qui l’avait retrouvé ligoté et bâillonné sur un trottoir de Mulhouse (Haut-Rhin, est).

Pour cet enlèvement, exécuté par deux hommes de main kosovar et géorgien, André Bamberski a été condamné en juin 2014 à Mulhouse à un an de prison avec sursis. Le médecin allemand, qui a contesté sans succès sa condamnation devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), réclamait depuis cinq ans d’être libéré pour raison médicale.

 

LQ / AFP