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À Schrassig, les visites ont repris


Les prisonniers aussi ont senti l'effet du confinement (Photo d'illustration : Editpress).

Actuellement, les 439 détenus ont cinq parloirs sécurisés à leur disposition. Les parloirs Skype sont maintenus.

À la prison de Schrassig, on s’était aussi barricadé mi-mars contre le coronavirus. Pour protéger la santé de ses détenus, l’administration pénitentiaire avait décidé de suspendre les visites physiques. Depuis le courant de la semaine dernière, on procède à une reprise progressive de ces visites. Mais c’est toute une organisation. «Nous comptons cinq parloirs sécurisés où les détenus sont séparés des visiteurs par une vitre», nous explique Serge Legil, le directeur de l’administration pénitentiaire. La durée maximale d’une visite est de 30 minutes. Et le port du masque et la désinfection des mains sont obligatoires pour tous les visiteurs. «Enfin après chaque visite, ces parloirs sont désinfectés par une firme spécialisée.»
En parallèle, les huit parloirs aménagés pour mener des entretiens via Skype avec leurs proches restent à la disposition des détenus. «C’est un système avec lequel on a fait une bonne expérience ces dernières semaines. Les avocats aussi en ont profité. On compte poursuivre avec ce système», poursuit Serge Legil. Schrassig dispose aussi de grands parloirs. Ces derniers sont en train d’être aménagés avec des parois en plexiglas. Ce qui permettra d’y organiser des visites.

Retour au sport entre détenus du même bloc

Aussi du côté des activités des détenus, on retourne doucement vers la normale. Les ateliers ont repris tout comme le sport. «La salle de musculation doit toutefois rester fermée», note notre interlocuteur. Et pour éviter une contamination croisée, on reste vigilant concernant les groupes : «Pour l’instant, le sport s’organise donc entre détenus d’un même bloc séparément et non plus par niveau sportif comme cela était le cas avant.»
À l’heure actuelle, Schrassig compte 439 détenus. Aucun cas de Covid-19 n’est à déplorer jusqu’à présent, à part le cas du nouvel arrivant le 18 avril. Mais grâce à la procédure d’isolement mise en place, ce dernier n’a eu aucun contact avec les détenus du CPL. «Le placement en section de quarantaine a eu un effet positif. Elle a permis d’éviter l’intrusion du Covid-19.»
La prison semi-ouverte à Givenich compte 57 détenus. Ceux qui sont en semi-liberté ont aussi repris le travail. «Le port du masque est obligatoire pour tous», précise Serge Legil. Si à l’extérieur le but est de garder la courbe des infections plate, du côté de l’administration pénitentiaire, on veut toujours éviter l’intrusion du virus entre les murs de la prison. «Sous réserve de l’évolution des chiffres, les libertés qu’on peut redonner aux détenus, on leur donne», conclut Serge Legil.

F. A.