Accueil | Grande Région | À Metz, une femme de ménage retrouvée morte, ligotée et égorgée

À Metz, une femme de ménage retrouvée morte, ligotée et égorgée


C'est une infirmière qui a fait la macabre découverte ce mardi matin dans les locaux d'une association messine (photo : Gilles Wirtz).

La police judiciaire messine enquête depuis ce mardi matin sur la découverte du corps supplicié d’une femme de ménage, retrouvée dans les locaux de la Maison des adolescents, à Metz.

Devant le ruban tiré par la police, elles patientent un instant, intriguées comme chaque badaud de la place Mondon. L’adulte finit par demander à un agent qui surveille le périmètre : «Que se passe-t-il? Nous sommes attendues à la Maison des adolescents (MDA) de la Moselle…» Cette mère de famille comprend rapidement qu’elle ne pourra se rendre au rendez-vous programmé avec sa fille.

Au même moment, un groupe de jeunes femmes quittent les locaux de cette association messine, un lieu d’accueil pour les parents et les adolescents. Elles quittent la rue Harelle les visages marqués. Sans un mot. La police a pris possession de l’endroit depuis l’alerte donnée par une infirmière de la MDA. La professionnelle a découvert un peu après 8 h, ce mardi 5 mai, le corps sans vie d’une femme.

Selon nos informations, la victime est une professionnelle chargée de l’entretien des locaux. Née en 1954, elle a été retrouvée ligotée. Son corps portait des traces de blessure à l’arme blanche au niveau du cou. Le procureur de la République de Metz a indiqué que «la piste criminelle était privilégiée».

«C’est encore trop tôt»

L’antenne messine de la police judiciaire a été saisie. Les spécialistes de l’identité judiciaire sont à l’œuvre depuis ce matin. Ils relèvent chaque indice. Opération cruciale pour comprendre cette scène sordide. À l’extérieur, d’autres agents mènent une enquête de voisinage. Le secteur est quadrillé par quelques caméras de vidéosurveillance.

Leur étude comme l’audition du personnel de la Maison des adolescents et l’autopsie du corps permettront peut-être d’y voir plus clair. Et de répondre aux questions qui se posent. À quand remonte le crime? Qui pouvait se trouver dans les locaux? Pourquoi s’en prendre à cette femme? «Pour l’instant, c’est encore trop tôt», confie le procureur de la République.

Kevin Grethen (Le Républicain lorrain)