Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est dit prêt «au dialogue». Pour trouver une issue diplomatique à la guerre en Ukraine, il a rencontré dimanche de hauts responsables européens et américains à Berlin. Les discussions se poursuivront ce lundi.
Lors d’une conférence de presse en ligne, avant d’arriver en Allemagne, il a précisé ne pas avoir encore reçu de réponse américaine à la dernière version du plan de propositions pour mettre fin au conflit, amendé cette semaine par Kiev et ses alliés européens et ensuite transmis à Washington. «J’ai reçu quelques messages de mon équipe de négociation, je reçois tous les signaux et je serai prêt au dialogue qui va commencer aujourd’hui», a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs dit vouloir convaincre les États-Unis de soutenir un cessez-le-feu impliquant un gel de la ligne de front à son état actuel, avant toute discussion avec Moscou, dont l’armée, plus nombreuse, continue d’attaquer sur le champ de bataille. «J’estime qu’aujourd’hui l’option la plus juste possible, c’est « On reste où on est » (NDLR :sur le front).
Il s’agit d’un cessez-le-feu : les parties restent sur leurs positions et tentent ensuite de résoudre tous les problèmes communs par voie diplomatique. Je sais que la Russie ne voit pas cela d’un bon œil et j’aimerais que les Américains nous soutiennent sur ce point», a-t-il affirmé.
Donald Trump impatient
Il a réaffirmé que Kiev souhaitait des garanties de sécurité de ses alliés européens et de Washington pour dissuader la Russie de l’attaquer à nouveau après un arrêt des combats.
Il a précisé que les «discussions bilatérales de sécurité» envisageaient un mécanisme inspiré de l’article 5 de l’OTAN prévoyant une protection mutuelle des pays membres, sans adhésion formelle de l’Ukraine à l’Alliance atlantique, comme le demandait Kiev auparavant. «C’est déjà un compromis de notre part», a précisé Zelensky à ce sujet.
Vendredi soir, un haut responsable de la Maison-Blanche a confirmé la venue en Allemagne de l’émissaire américain Steve Witkoff. Ce dernier avait été reçu à Moscou début décembre.
Alors que les hostilités se poursuivent, ajoutant de nouvelles victimes aux centaines de milliers de morts et de blessés qu’a faits la guerre, Donald Trump a clairement affiché son impatience concernant l’avancée des discussions autour de son plan visant à régler le conflit déclenché par l’invasion russe à grande échelle de février 2022.
Kiev et ses alliés cherchent à amender le plan américain dévoilé il y a un mois et jugé initialement très favorable à Moscou. Les négociateurs bloquent en particulier sur les questions territoriales, les États-Unis réclamant, déplore Kiev, d’importantes concessions.