Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il devait rencontrer jeudi l’envoyé spécial américain Keith Kellogg, espérant un travail « constructif » en dépit des très vives critiques lancées par Donald Trump, mais soulignant qu’il appartenait même aux plus puissants de choisir « d’être avec Poutine ou d’être avec la paix“.
« C’est très important pour nous que (cette) rencontre et notre travail avec l’Amérique en général soient constructifs », a affirmé le dirigeant ukrainien dans son allocution quotidienne.
Il s’agissait de la première prise de parole du dirigeant ukrainien concernant les Etats-Unis depuis la nouvelle volée de violentes critiques que lui a lancé le président Donald Trump, faisant craindre une rupture américano-ukrainienne.
Ce dernier a accusé M. Zelensky d’être un « dictateur sans élections », reprenant à son compte le discours du Kremlin, l’Ukraine n’ayant pas organisé de scrutin présidentiel en 2024 à cause de la guerre.
Le dirigeant ukrainien n’a pas directement réagi mercredi soir à ces propos, appelant néanmoins « les plus puissants » à ne pas choisir de soutenir le président russe Vladimir Poutine.
« Notre unité est ce qui protège au mieux notre avenir et notre avenir n’est pas avec Poutine, mais avec la paix. Et c’est un choix pour tout le monde – et pour les plus puissants – d’être avec Poutine ou d’être avec la paix », a affirmé M. Zelensky.
« Je compte sur l’unité ukrainienne, sur notre courage ukrainien et nos relations avec nos partenaires, et sur l’unité en Europe et sur le pragmatisme de l’Amérique », a-t-il ajouté.
« L’Amérique a besoin de succès, autant que nous, et le succès unit », a poursuivi M. Zelensky.
A quelques jours du troisième anniversaire du début de l’invasion russe du 24 février 2022, il a déclaré que l’Ukraine voulait la fin de cette guerre « depuis ses premières secondes ».
« Je suis sûr que nous la terminerons, avec une paix durable. Afin que la Russie ne puisse plus entrer une nouvelle fois en Ukraine, que les Ukrainiens reviennent de captivité en Russie et que l’Ukraine ait un avenir. C’est le désir normal de chaque nation », a-t-il déclaré.