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Zaporijjia : l’AIEA réclame un meilleur accès « pour confirmer l’absence d’explosifs »


Une vue de la centrale datant du 15 juin dernier. (photo AFP)

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a réclamé ce mercredi d’avoir accès à l’ensemble des bâtiments de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), occupée par les troupes russes, pour « confirmer l’absence de mines ou d’explosifs sur le site ».

« Alors que la tension et les activités militaires s’accentuent dans la région, nos experts doivent pouvoir vérifier les faits sur le terrain », de manière « indépendante et objective », a déclaré le directeur général Rafael Grossi dans un communiqué. Il est « crucial de clarifier la situation actuelle » au moment où les deux camps s’accusent mutuellement de planifier « provocation » ou « attaque », a-t-il insisté.

Au cours des dernières semaines, le personnel de l’AIEA présent sur place a inspecté différents endroits « sans observer jusqu’à présent de traces de mines ou d’explosifs ». Mais l’instance onusienne n’a pas pu accéder aux toits des locaux abritant les réacteurs 3 et 4 ou encore à certaines zones du système de refroidissement de la centrale. La présence militaire « semble inchangée », ajoute l’AIEA qui n’a par ailleurs pas constaté récemment de bombardements à proximité.

Une situation périlleuse

Kiev a accusé mardi Moscou de préparer une « provocation » sur le site, alors que la Russie assure que le pays ennemi projette une « attaque » de l’installation. L’armée ukrainienne avance que des « objets similaires à des engins explosifs ont été placés » sur les toits en question. « Leur détonation ne devrait pas endommager les générateurs, mais donner l’impression de bombardements depuis le côté ukrainien », poursuit l’armée, avertissant que Moscou « fera de la désinformation à ce sujet ».

Moscou assure de son côté que Kiev a prévu de faire usage « d’armes de précision à longue portée » et de drones.

Tombée aux mains de l’armée russe le 4 mars 2022, la plus grande centrale d’Europe a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait craindre un accident nucléaire majeur.