Les autorités croates n’ont pas autorisé ce dimanche le président serbe Aleksandar Vucic à effectuer une visite privée au camp de Jasenovac, l’«Auschwitz croate», provoquant une nouvelle vague de tensions entre les deux pays.
« La Croatie n’a pas été informée (NDLR : de cette visite), ceci est inacceptable pour la Croatie et nous estimons que cela est malveillant », a déclaré à la presse le ministre croate des Affaires étrangères, Gordan Grlic Radman.
Le cabinet du président a annoncé qu’Aleksandar Vucic commenterait cet événement lundi lors d’une conférence de presse.
Le nombre total des victimes dans le camp de Jasenovac, principalement des Serbes, des Juifs, des Roms et des antifascistes croates, suscite encore des controverses. Il varie entre des dizaines de milliers à 700 000 morts.
Des mesures de rétorsion
À Belgrade, la Première ministre serbe, Ana Brnabic, a qualifié la décision de Zagreb « de scandaleuse et anti-européenne ». « Il s’agit d’une violation brutale de la liberté de mouvement (…) et d’un manque de respect des victimes serbes », a-t-elle déclaré sur les ondes de la TV privée Pink.
Le ministre serbe des Affaires étrangères, Nikola Selakovic a, de son côté, précisé que Belgrade examine des mesures de rétorsion.
La proclamation d’indépendance de la Croatie a provoqué un conflit (1991-95) entre des indépendantistes serbes de Croatie soutenus par Belgrade et les forces croates qui a fait 20 000 morts. Belgrade et Zagreb entretiennent depuis des relations tendues.
si on iterdiser auschwitz auw juifs.apsurde