Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué dimanche un attentat à la voiture piégée qui a tué le gouverneur de la province d’Aden, dans le sud du Yémen ravagé par une guerre qui profite de plus en plus aux jihadistes.
C’est un nouveau camouflet pour le président Abd Rabbo Mansour Hadi, incapable de sécuriser Aden, nom de la province et de la deuxième ville du Yémen, reconquise en juillet par ses partisans et une coalition de forces anti-rebelles.
La puissante explosion dimanche, qui a coûté la vie au gouverneur d’Aden Jaafar Saad et à au moins six gardes du corps, est la deuxième action spectaculaire de l’EI contre des symboles de l’Etat à Aden où des jihadistes d’Al-Qaïda sont très actifs depuis l’été.
L’EI, en compétition avec Al-Qaïda, a annoncé avoir fait exploser une voiture piégée au passage du convoi du gouverneur d’Aden à Tawahi, quartier central situé non loin du QG de la 4e région militaire.
Dans son communiqué signé « Wilayat Aden/Abyane », deux provinces du sud du Yémen, l’EI affirme avoir tué, outre le gouverneur, huit gardes du corps, et menace de lancer d’autres attaques.
Le chef des forces de sécurité à Aden, le général Mohamed Moussad, a fait état de sept morts dans l’attentat: le gouverneur et six gardes du corps.
Quelques heures plus tard, des hommes armés ont tué par balle un officier de police, le colonel Antar Al-Bakhchi, dans un quartier de l’ouest d’Aden avant de s’enfuir, a indiqué à l’AFP un responsable de la sécurité.
Les Emirats arabes unis, qui ont déployé des forces à Aden dans le cadre d’une coalition arabe pour soutenir le président Hadi, ont fermement condamné l’attentat. « De tels crimes n’affaibliront pas notre détermination commune à ramener la sécurité et la stabilité au Yémen », a affirmé le ministre aux Affaires étrangères Anwar Gargash, cité par l’agence émiratie Wam.
AFP