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Yémen : attaque d’Al-Qaïda dans le sud et affrontements meurtriers dans le centre


Trois soldats ont été tués dans une attaque attribuée mardi à des membres présumés d’Al-Qaïda dans le sud-est du Yémen, tandis que des affrontements entre miliciens chiites et tribus sunnites faisaient 32 morts dans le centre du pays selon des sources tribales.

YEMEN-UNREST

L’armée et la police sont fréquemment la cible d’attaques souvent attribuées à Al-Qaïda, très actif dans le sud et le sud-est du Yémen. (Photos : illustration AFP)

Dans la province de Hadramout, un fief d’Al-Qaïda, un engin a explosé au passage d’un véhicule de l’armée, tuant trois soldats et en blessant deux, dans la banlieue de la ville de Qotn, a indiqué une source militaire, imputant l’attaque au réseau extrémiste. L’armée et la police sont fréquemment la cible d’attaques souvent attribuées à Al-Qaïda, très actif dans le sud et le sud-est du Yémen.

Le Hadramout et les autres provinces du sud échappent toujours à l’autorité des miliciens chiites, dits Houthis, qui ont pris le pouvoir fin janvier à Sanaa. Dans le centre du pays, des sources tribales font état de violents affrontements mardi à Baïda entre Houthis et combattants tribaux, soutenus par des hommes d’Al-Qaïda. Baïda est le théâtre d’affrontements meurtriers depuis l’entrée des miliciens chiites dans cette province l’an dernier.

Toujours selon ces sources, quelque 25 Houthis et sept combattants tribaux ont été tués dans ces violences. Le bilan n’a pu être vérifié auprès des autorités locales ni auprès de sources indépendantes. Le Yémen est plongé dans le chaos depuis la montée en puissance des Houthis qui sont entrés en septembre dans la capitale Sanaa.

Ils se sont emparés en janvier de bâtiments officiels dans la capitale, poussant à la démission les chefs de l’État et du gouvernement, avant de mettre en place le 6 février de nouvelles instances dirigeantes. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi s’est établi le 21 février à Aden, grande ville du sud du Yémen et fief de ses partisans, après avoir fui Sanaa où il était assigné à résidence par la milice chiite.

AFP