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Washington prévient Damas : la paix ou les sanctions


La loi César, inspirée par un lanceur d'alerte syrien et promulguée fin 2019 par le président américain, Donald Trump, entre en vigueur mercredi. (Photo : AFP)

Les États-Unis ont appelé mardi le président syrien, Bachar al-Assad, à choisir entre une résolution politique du conflit en Syrie et de nouvelles sanctions économiques, à la veille de l’entrée en vigueur de mesures punitives américaines déjà présentées comme « décisives ».

« Demain, l’administration Trump va prendre des mesures décisives pour empêcher le régime Assad d’obtenir une victoire militaire, et pour ramener le régime et ses alliés » vers « le processus politique sous l’égide de l’ONU », a déclaré l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Kelly Craft, devant le Conseil de sécurité.

La loi César, inspirée par un lanceur d’alerte syrien et promulguée fin 2019 par le président américain, Donald Trump, entre en effet en vigueur mercredi. Ce texte prévoit notamment le gel de l’aide à la reconstruction et des sanctions contre le pouvoir de Damas ou des entreprises collaborant avec celui-ci, tant que les auteurs d’atrocités n’auront pas été traduits en justice. Il vise aussi des entités russes et iraniennes qui travaillent avec lui. César est le pseudonyme d’un ex-photographe de la police militaire syrienne qui a fait défection en 2013 en emportant 55 000 images illustrant la brutalité et les abus dans les prisons syriennes.

Les sanctions que prévoit la loi César

« Notre but est de priver le régime Assad des revenus et du soutien dont il a bénéficié pour commettre des atrocités et des violations des droits humains à grande échelle, empêchant toute résolution politique et sapant gravement les chances de paix », a expliqué Kelly Craft. Les sanctions de la loi César « visent à dissuader les acteurs malintentionnés qui continuent d’aider et de financer les atrocités du régime Assad contre les Syriens tout en s’enrichissant », a-t-elle ajouté.

Ces mesures seront suspendues si Damas cesse « ses attaques éhontées contre son peuple et en traduit en justice tous les auteurs ». « Le régime Assad a un choix clair : suivre la voie politique prévue par la résolution 2254 » du Conseil de sécurité, « ou ne laisser aux États-Unis aucune autre possibilité que de continuer à geler l’aide à la reconstruction et à imposer des sanctions contre le régime et ses parrains financiers », a martelé l’ambassadrice. Elle a néanmoins salué l’annonce de l’émissaire de l’ONU Geir Pedersen, qui a fait part mardi de sa volonté de reprendre fin août à Genève les discussions du comité composé des différentes parties syriennes et chargé de revoir la Constitution de la Syrie, à l’arrêt depuis des mois.

LQ/AFP