La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé mercredi les Européens à « mettre de côté les vieux préjugés » et à soutenir son plan de relance de 750 milliards d’euros, lors d’un discours à Bruxelles devant les eurodéputés.
Ce plan suscite la réticence de quelques États membres – Pays-Bas, Danemark, Autriche, Suède – qui préfèrent soutenir l’économie de l’UE uniquement via des prêts, et non avec des subventions, alors qu’Ursula von der Leyen propose les deux.
L’Allemande a expliqué aux élus européens que la Commission comptait lever 750 milliards d’euros sur les marchés financiers au nom de l’UE, total sur lequel « 500 milliards seront distribués sous forme de subventions et 250 milliards sous forme de prêts aux États membres ». Mais elle a ajouté que ces subventions constitueraient « un investissement » pour l’avenir, dans les priorités de l’UE : « le renforcement du marché intérieur, la numérisation (de l’économie), le Green Deal européen et la résilience ». « Il s’agit d’une nécessité urgente et exceptionnelle pour une crise urgente et exceptionnelle », a insisté Ursula von der Leyen.
« Mettons de côté les vieux préjugés ! », a-t-elle imploré. « C’est le moment de l’Europe », a poursuivi l’Allemande, au moment où « les divergences et les disparités s’accentuent » sur le continent. « La crise que nous devons maintenant affronter est énorme. Mais l’opportunité pour l’Europe est tout aussi énorme et notre responsabilité, pour faire ce qu’il faut dans cette situation. »
LQ/AFP