L’Allemagne va prolonger jusqu’au 7 mars les restrictions en place pour tenter d’endiguer la pandémie de Covid-19 mais va permettre aux régions d’ouvrir leurs écoles si les conditions sanitaires locales le permettent, a indiqué mercredi Angela Merkel.
Commerces non alimentaires, restaurants, cafés, musées ou encore équipements sportifs resteront fermés « compte tenu de l’incertitude concernant la propagation des variants du virus », a expliqué la chancelière, à l’issue d’une réunion sur le sujets avec les États régionaux. Elle a néanmoins indiqué que les salons de coiffure pourront ouvrir le 1er mars, à condition d’adopter un strict protocole sanitaire.
Se félicitant que les chiffres des dernières semaines « s’améliorent », Angela Merkel a justifié la prolongation des restrictions, dont certaines ont été mises en place dès novembre, en raison de la propagation récente des variants sud-africain et britannique, jugés plus contagieux. Ces relatifs meilleurs chiffres « montrent que les mesures imposées ici, souvent très strictes et très dures, portent aujourd’hui leurs fruits » mais « nous voulons éviter une troisième vague » et cela ne pourra se faire « que si tous les cas contacts peuvent être retracés », a expliqué la chancelière
« Si les autorités sanitaires reprennent le contrôle du virus, en ce sens qu’elles peuvent suivre les contacts, alors on peut aussi s’attendre à des assouplissements », a-t-elle déclaré. Le résultat des tractations traduit les conflits qui agitent le pays sur le bien-fondé des restrictions, au moment où la grogne de la population allemande à leur encontre ne cesse de croître. Angela Merkel, qui plaide pour la fermeté, a obtenu la prolongation des restrictions générales, maintenues en l’état jusqu’au 14 février.
Mais elle a dû faire des concessions : elle voulait au départ une prolongation jusqu’au 14 mars et pas seulement jusqu’au 7. Et elle voulait attendre le mois de mars pour offrir aux écoles la possibilité de rouvrir. Sur ces deux points elle a dû céder face aux pressions des Länder, qui ont la haute main sur les questions sanitaires et scolaires. Angela Merkel a défendu malgré tout mercredi soir le système fédéral allemand « même s’il est parfois compliqué ».
Après plus de cinq heures de tractations, le gouvernement et les 16 chefs d’exécutif régionaux se sont mis d’accord pour durcir les critères d’assouplissement pour l’avenir. Ainsi désormais ce n’est qu’à partir du moment où l’incidence sur 7 jours ne dépassera pas 35 nouvelles infections pour 100 000 habitants – contre un seuil de 50 jusqu’ici – que l’activité économique et culturelle pourra revenir à la normale.
Ce taux d’incidence a atteint pour la première fois depuis trois mois 68 ce mercredi.
AFP/LQ