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Virus : la Suède se prépare à de nouvelles restrictions


Pour l'heure, la vie demeure "normale" en Suède par rapport au reste de l'Europe. (illustration AFP)

La Suède, connue pour son approche plus souple qu’ailleurs en Europe face au Covid-19, envisage de fermer salles de sport, restaurants et salons de coiffure face à une troisième vague épidémique redoutée, a annoncé mercredi le gouvernement.

L’annonce intervient dans le cadre d’une loi votée en début d’année par le Parlement, dotant temporairement le gouvernement de nouveaux pouvoirs contre l’épidémie, et permettant notamment de fermer restaurants et commerces.

« Dans le cas où le taux d’infection s’aggraverait considérablement, le gouvernement devra fermer certaines activités », ont averti les autorités dans un communiqué mercredi. Les salles de sport, piscines, salons de coiffure, cafés et restaurants sont notamment visés par l’annonce.

« Actuellement, nous ne pensons pas que ce soit nécessaire, mais nous n’allons bien sûr pas attendre qu’il soit trop tard », a déclaré la ministre de la Santé Lena Hallengren, lors d’une conférence de presse.

Contrairement aux dispositifs imposés ailleurs en Europe, le royaume nordique a mené une stratégie différente basée principalement sur des recommandations, sans confinement et quasiment sans mesures coercitives. Quant au masque, il n’a longtemps été recommandé nulle part dans l’espace public. Depuis le 7 janvier, il est officiellement recommandé dans les transports publics, mais seulement aux heures de pointe.

Si la stratégie reste moins stricte que dans de nombreux pays, le royaume a serré la vis depuis novembre face à la forte seconde vague, avec plusieurs séries de mesures restreignant notamment les tablées dans les restaurants ou basculant vers l’enseignement à distance dans les lycées. Le pays de quelque 10,3 millions d’habitants a enregistré plus de 610 000 cas de coronavirus et 12 487 décès, selon les derniers chiffres officiels. Le nombre de cas quotidiens est en baisse depuis mi-décembre, mais ce déclin a récemment marqué le pas et les responsables de santé craignent désormais une troisième vague.

LQ/AFP