L’Union européenne a adopté des sanctions contre neuf individus et trois entités responsables de violences sexuelles et de violations des droits des femmes dans six pays (Afghanistan, Russie, Soudan du Sud, Birmanie, Iran, Syrie), a-t-on appris mardi de sources diplomatiques.
L’annonce de ces sanctions – une première au sein de l’UE visant les auteurs de violences sexuelles – intervient à la veille de la journée mondiale des Droits des femmes.
« En imposant ces sanctions, nous envoyons un message clair aux coupables que leurs crimes ne resteront pas impunis », a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra.
La liste doit être publiée mardi dans le Journal officiel.
Selon un document obtenu par l’AFP, parmi les personnes sanctionnées figurent deux responsables talibans : le ministre de l’Enseignement supérieur, Neda Mohammad Nadeem, « responsable de la violation généralisée du droit des femmes à l’éducation », et le ministre de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice, Mohammad Khalid Hanafi.
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Deux responsables de la police de Moscou sont aussi sur la liste, jugés coupables d’arrestations arbitraires et de tortures, ainsi que deux hauts responsables militaires russes, pour des violences sexuelles et viols commis en Ukraine en mars et avril 2022.
Deux responsables de milices pro-gouvernementales au Soudan du Sud sont aussi sanctionnés pour « usage systématique des violences sexuelles comme tactique de guerre ».
Le vice-ministre birman de l’Intérieur Toe Ui est aussi visé, pour son rôle passé en tant que haut responsable de l’administration des centres de détention du pays où ont été commises « de manière systématique des violences sexuelles ».
Trois entités sont sanctionnées : la prison pour femmes de Qarchak (Iran), la garde républicaine syrienne et le Bureau militaire (OCMSA) qui supervise les centres de détention et interrogatoires en Birmanie.