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Viande avariée au Brésil : 20 entreprises interdites d’export vers l’UE


Une nouvelle enquête cible des laboratoires accusés de masquer des salmonelles dans les produits d'un géant agroalimentaire. (photo AFP)

L’Union européenne va supprimer vingt établissements brésiliens de la liste des entreprises autorisées à exporter de la viande vers les 28 pays membres, plus d’un an après l’éclatement du scandale de la viande de bœuf avariée, a annoncé jeudi la Commission européenne.

« Les États membres ont voté en faveur de la radiation de 20 établissements brésiliens dont les importations de viande et de produits à base de viande sont actuellement autorisées », a annoncé une porte-parole de l’exécutif européen dans un court communiqué. Cette radiation fait suite à des « déficiences détectées dans le système de contrôle officiel brésilien », a-t-elle précisé.

Les sociétés concernées n’avaient pas répondu aux exigences de l’UE formulées après un audit.

En mars 2017, un scandale avait éclaté au Brésil après que la police eut mis à jour que d’importants exportateurs de viande avaient corrompu des inspecteurs des services d’hygiène pour certifier de la viande avariée comme étant propre à la consommation. Dans l’urgence, l’exécutif européen avait obtenu des autorités brésiliennes la suspension de la licence d’établissements autorisés à exporter, augmenté ses inspections et commandé un audit de la filière.

Nouvelle enquête en cours

La radiation, décidée au sein d’un comité, où siègent des experts de chaque État membre, commencera à s’appliquer 15 jours après la publication de la décision au Journal officiel.

Le secteur de la viande au Brésil reste très marqué par le scandale, d’autant que le pays a été secoué de nouveau au début du printemps par une nouvelle enquête ciblant des laboratoires accusés de masquer des salmonelles dans les produits du géant agroalimentaire BRF. Premier exportateur mondial de volailles, il est accusé d’avoir falsifié des analyses de qualité entre 2012 et 2015 pour masquer la présence de salmonelle dans ses produits. Certains d’entre eux étaient destinés à des pays de l’Union européenne.

Le Quotidien/AFP